Accusée de retard dans la proclamation de la liste des bénéficiaires des logements sociaux, le président de la commission d’attribution Issa Guindo a briffé la presse sur la situation, hier dimanche, dans les locaux du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme.
Annoncé à la veille de la présidentielle, la distribution des 12 566 logements sociaux peinent encore à se faire jour. Et pour cause, s’il n’y pas de problème dans les régions, au niveau des logements sociaux de Bamako, notamment à Tabakoro, des habitations illégales sont à l’origine du blocage des travaux et de la procédure. C’est l’explication fournie par le président t de la Commission d’Attribution selon qui les rumeurs qui pointent du doigt le ministre d’avoir retardé la publication de la liste ne sont que fantasme, d’autant que la Commission qu’il pilote n’a pas encore fini son travail pour des problèmes d’ordre technique.
En effet, selon M. Guindo, les logements finis ont besoin d’être numérotés avant l’attribution pour faciliter le travail de la commission d’attribution. Un autre problème, selon lui, réside dans le fait que l’accès aux dits sites est bloqué par des constructions illicites. A la date d’aujourd’hui, a-t-il ajouté, une commission a été mise en place pour démolir et libérer les emprises. Seulement, a-t-il précisé, la solution à ce problème se trouve à des niveaux autres que celui de la commission d’attribution.
Pour finir les travaux dans les délais impartis, les entreprises en charge des travaux ont sollicité la démolition desdites habitations. Ces constructions anarchiques, a-t-il expliqué, mettent en péril le raccordement des logements en eaux et électricité, une viabilisation qui ne sera possible qu’après la démolition, a-t-il renchéri. Le président Guindo a toutefois rassuré que la commission publiera sa liste dès que la cellule technique d’appui au commune (CTAC) aura fini de jouer sa partition.
Parlant de son bon rapport avec le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, il dira qu’il n’a jamais été question de dissoudre la commission d’attribution.
Amidou Keita
Source: Le Témoin