Le mercredi 7 novembre 2018, comme à l’accoutumée, le prix Goncourt et le prix Renaudot 2018 ont été attribués à leurs heureux gagnants. Le restaurant parisien Drouant a servi de cadre à cet évènement d’une importance capitale pour le monde des Lettres.
Nicolas Mathieu, grâce à son roman Leurs enfants après eux publié chez Actes Sud, se voit récipiendaire du prix Goncourt 2018. Un prix qu’il n’a pas manqué de dédier à son fils, Oscar. Dans un entretien que l’auteur a eu avec nos confrères du journal français, Le Figaro, qui lui demandait si toutefois il s’attendait à ce prix, l’heureux gagnant répond : « Pas tous les jours quand je me rase. Mais j’avoue que oui, ces derniers temps. Mais le Goncourt, ça n’est pas une fin en soi. Mon travail c’est d’écrire, pas de gagner des prix, mais je suis ravi qu’il m’ait été attribué. »
Ce livre que certains pourront qualifier d’autobiographique, n’en est pas un et contre ces tentatives de mésinterprétations, l’auteur rassure que « Leurs enfants après eux ne raconte pas ma vie. » Rappelons qu’étaient en lice pour ce prix, entre autres : Frères d’âme de David Diop, Maîtres et esclaves de Paul Greveillac et L’Hiver du mécontentement de Thomas B. Reverdy. Notons que le premier prix Goncourt a été décerné à John-Antoine Nau en 1903 pour son roman Force ennemi. En 2017, c’est Eric Vuillard avec son ouvrage L’Ordre du jour qui remporte ce prix.
Qui parle du Goncourt parlera forcément du Renaudot qui couronne cette année Valérie Manteau pour son tapuscrit Le Sillon. Le titre de ce livre renvoie au nom d’un journal, Agos, au sein duquel le reporter de 33 ans a eu à travailler en Turquie. Elle raconte son vécu en Istanbul. Rappelons que Armand Lunel a été le premier lauréat de ce prix en 1926, avec son ouvrage Nicolo-Peccavi ou l’Affaire Dreyfus à Carpentras. En 2017, c’est Olivier Guez avec son roman La Disparition de Joseph Mengele.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays