Au moins, ce sont 53 soldats des FAMa qui ont perdu la vie dans l’attaque terroriste qui a visé le camp d’Indelimane à Ansongo, près de Ménaka ce vendredi. Au même moment, un militaire français a été tué dans la zone. Quelques heures après, l’organisation de l’Etat islamique a revendiqué l’attaque.
C’est probablement le numéro 2 de ce groupe jihadiste qui a dirigé l’attaque, Abdel Hakim al-Sahraoui connaît bien la zone attaquée, selon plusieurs sources contactées par RFI. En 2012, lors de l’occupation du Nord du Mali par les islamistes, c’était lui le véritable patron de la ville de Gao. Il a son réseau. Sous la coupe de son chef Abou Walid, il organise des opérations tantôt au Mali, tantôt au Niger. “Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostat dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka”, indique l’organisation Etat islamique dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram et signé “Province Afrique de l’Ouest”, c’est-à-dire l’Etat islamique dans le Grand Sahara.
Quid de la mort d’un militaire français ?
Après “le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé”, un militaire français a été tué lors d’une opération samedi matin au Mali, a annoncé l’Elysée dans un communiqué publié par 20minutes.fr. La victime, le brigadier Ronan Pointeau, faisait partie du 1er Régiment de Spahis de Valence.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque à la bombe samedi soir. “Les soldats du califat ont pris pour cible un convoi de véhicules des forces françaises (…) près d’Indelimane, dans la région de Ménaka, en déclenchant un engin explosif”, indique l’EI dans un communiqué signé “Province Afrique de l’Ouest”, publié sur ses chaînes Telegram.
“Un contexte sécuritaire dégradé“
Le chef de l’Etat a salué “le sacrifice” du militaire, et exprimé “ses pensées vers ses camarades engagés dans les opérations au Sahel”, “ainsi que vers leurs frères d’armes des armées sahéliennes, qui paient un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme”. Emmanuel Macron a encore assuré “de la pleine solidarité de la nation en ces douloureuses circonstances”.
Selon Florence Parly, le brigadier Ronan Pointeau a succombé à ses blessures “après l’explosion d’un engin explosif improvisé près de Ménaka au Mali”, près de la frontière avec le Niger. La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé qu’elle se rendrait “très prochainement au Mali, afin de s’entretenir avec les autorités maliennes”.
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