De nombreuses localités ont été ciblées par des attaques ces derniers mois. A chaque attaque, on enregistre de nouvelles pertes en vies humaines. La situation demeure un véritable calvaire, mais la population ne semble mesurer l’ampleur du danger.
La situation sécuritaire est préoccupante dans notre pays. La population accuse les forces de sécurité. « Ma première remarque est que les FAMa sont distraites au niveau des postes de sécurité. Pourtant, c’est le premier lieu qui doit être sécurisé au niveau d’une base militaire, nos FAMa doivent être plus vigilantes et sérieuses aux postes de sécurité. On ne saurait accuser quelqu’un, mais il faut plus de sérieux dans l’armée», affirme David Sacko. Le manque de préparation serait à la base des attaques. Egalement, une part de la population pense que ces attaques ciblées sont des moyens de pression de la France à faire fléchir la nation afin de mieux profiter de nos ressources. Eclaircis par Massalou Diouf. « Les attaques ciblées des postes visent d’abord à s’équiper, voitures et armes, harceler les forces de défense qui abandonnent les sites ; ce qui leur permettra d’asseoir leur autorité et leur loi sur les civils. Ce sont les terroristes qui sont responsables des attaques, avec la bénédiction de la France qui ne pipe mot qu’après les attaques. C’est pourquoi nous doutons s’ils ne sont pas complices. Car ils n’avisent jamais que l’ennemi a tendu une embuscade. Nos soldats disent : ‘’je ne me ferai pas tuer utilement alors que les autres se sucrent sous climatiseurs et v8’’ Ils restent distraits sur les réseaux sociaux et par surprise ils viennent …»
Les bandits armés sont plus répandus dans le pays que même les djihadistes, estiment les analyses. « Au sujet de l’insécurité, beaucoup se penche sur les djihadistes et oublie les bandits. Au moment où les forces de sécurité ne s’attendent pas à quoi que ce soit, ces bandits armés les surprennent », explique Mahamane Maïga. Malheureusement, certains fils du pays sont responsables de ces attaques et la plupart de ses jeunes sont au chômage. D’où l’incivisme de leur part, soutient-il. L’armée doit nécessairement discuter avec les politiques et les dirigeants, afin d’améliorer les conditions de vie dans leurs familles respectives. Elle doit continuer à se former et s’instruire car la guerre n’est pas seulement physique, mais il y a de la technique. L’armée doit dialoguer ; elle doit s’unir dans un but non lucratif, et pardonner l’histoire. C’est-à-dire certains ont perdu leurs confrères policiers, gendarmes. Certes l’armée doit pardonner et accepter le passé. L’heure est au soutien des forces armées, à la cohésion nationale et à la réconciliation », conclu notre interlocuteur.
Filing Diarra, stagiaire
Source : Soleil Hebdo