Plus d’une centaine de personnes dont des enfants, des femmes et des familles entières ont ainsi été massacrées ce triste jeudi 7 septembre 2023 à bord du vulnérable bateau.
A l’attention particulière de ceux qui prônent un dialogue avec les terroristes, nous proposons cette rétrospective sur le douloureux évènement qui n’avait suscité ni même une simple condamnation
des ‘’champions’’ des Droits de l’Homme.
Le jeudi 7 septembre, les passagers (plus de 400) embarqués à Gao, Bourem et Bamba à bord du bateau Tombouctou ignoraient que certains parmi eux n’arriveraient jamais à leur destination.
Et pour cause. L’apocalypse les attendait quelques heures après leur embarquement.
En effet, entre les villages de Chabore et Egayene (cercle de Rharous), la ville flottante, qui était le bateau Tombouctou a été prise pour cible par des groupes terroristes cachés entre les arbustes, le long du rivage.
Un bateau en navigation au milieu du fleuve est naturellement vulnérable, une cible facile pour les plus médiocres des tireurs.
Des obus (selon les rescapés) ont été ainsi lancés sur le bateau déjà objet d’une pluie de tirs à l’arme lourde des assaillants.
Le petit convoi de Fama chargé de l’escorte du bateau avait riposté avec bravoure et détermination aux tirs ennemis.
Mais, les flammes et la fumée les défavorisaient face à des terroristes qui avaient la possibilité de s’éparpiller, se cacher et de voir leur cible.
Nos Fama quant à eux, ne pouvaient en faire autant, bloqués dans le bateau infernal.
Finalement, leur mission macabre achevée, les terroristes dans leur lâcheté ont pris la poudre d’escampette, laissant dernière eux, un bateau en proie aux flammes et dont les passagers
vivants, n’ont eu d’autres choix que de se jeter à l’eau.
Certains parmi eux, ne sachant pas nager, ont péri … noyés.
À bord du bateau, les passagers qui s’étaient cachés dans leurs cabines ont tout simplement été calcinés par les flammes, ou, asphyxiés par la fumée. Les plus vulnérables, les femmes et les enfants ont payé un lourd tribut.
Pendant ce temps, un détachement de FAMA de Bamba s’est rendu sur les lieux de l’horreur, mais les terroristes avaient déjà disparu dans la nature.
Les secours étaient peu après sur place pour évacuer les blessés.
Ensuite, on compte les morts.
Dans la triste soirée du jeudi 7 septembre, nos autorités ont annoncé le chiffre provisoire de 49
passagers civils et 15 militaires FAMA tués.
Mais, aux derniers décomptes, le bilan macabre a fait état de 111 passagers civils tués.
Le commissaire du bateau, le gérant du service restauration et d’autres travailleurs à bord du bateau infernal avaient tous péri, en tentant de sauver leurs passagers.
Quant aux rescapés, ils étaient au nombre de 382 (en dehors des éléments de l’escorte militaire).
Pour mémoire, aux moments des faits que l’on peut qualifier de crime de guerre, voire de crime contre l’humanité, aucun des ‘’ champions’’ des Droits de l’Homme n’a levé le petit doigt pour condamner le massacre des innocents passagers civils du bateau civil : le Tombouctou.
Et pourtant, ce sont ceux- là mêmes qui, jour pour jour, sans la moindre preuve, continuent d’accuser les
Forces Armées Maliennes de piétiner les Droits de l’Hommes. Pendant ce temps et aujourd’hui encore, ils apportent armes, munitions et renseignements aux groupes terroristes établis dans la zone de Tinzawatène et ailleurs sur le territoire Malien. Gloire éternelle à nos martyrs civils et militaires
!
Mourir pour la patrie, c’est … vivre.
Boubacar Sankaré