Le ministre porte-parole du gouvernement a animé le vendredi 29 mars un point de presse au Centre d’Information Gouvernementale du Mali (CIGMA), au cours duquel il a assuré la détermination de l’Etat à punir tous les coupables de l’attaque odieuse d’Ogossagou.
« Acte barbare et ignoble perpétré par des assaillants sans foi ni loi». C’est en ces termes que le porte-parole du gouvernement a qualifié l’attaque odieuse d’Ogossagou dans le cercle de Bankass, qui a fait plus de cent-soixante-dix morts le samedi 23 mars. Vêtu d’un boubou blanc et d’une chéchia de même couleur sur la tête,Amadou Koita n’a pas pu cacher son indignation face à l’ampleur du massacre, qui la fait perdre par moment son latin. Lui qui est d’ordinaire si loquace.
Avec unvisage hagard et une voix grave, le ministre porte-parole a assuréla détermination du gouvernement à punir tous les coupables de cette attaque« lâche et ignoble ». « Ce crime ne restera point impuni», a promis le ministre Amadou Koita. La justice a déjà ouvert une enquête et cinq personnes, selon des sources, auraient été arrêtées. Une information non confirmée par le ministre Koita, qui a objecté la question.
Le porte-parole du gouvernement a également nié toute collusion entre l’Etat et le mouvement d’autodéfense Dan Na Ambassagou. « Le gouvernement n’a armé aucune milice », a juré le ministre Koita, la main sur le cœur. Pourtant beaucoup d’observateurs pensent le contraire. Ils accusent le gouvernement d’être en connivence avec la milice dogon, Dan Na Ambassagou, qui a été finalement dissoute par le conseil des ministres du 24 mars. Une mesure que justifie Amadou Koita par le souci de l’exécutif à ramener le calme et la stabilité dans le pays.
Par ailleurs, le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de mot dur pour qualifier le terroriste, qui n’a, selon lui, ni une ethnie encore moins une religion. « C’est l’incarnation du mal, qui cherche à détruire ce que nous avons construit ». Pour terminer, Amadou Koita a invité le peuple malien à l’union sacrée afin de bouter les terroristes hors de notre pays.
Abdrahamane Sissoko
Maliweb