La Minusma a rendu public son rapport sur les tueries de 24 personnes à Koumaga dans le cercle de Djenné au mois de juin dernier. Dans le document, la Division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU au Mali impute ces massacres aux chasseurs traditionnels communément appelés « DOZOS ». Au même moment un rapport de Human Rights Watchs fait état de plus de 75 civils tués durant ce mois de décembre dans le centre et le nord du pays.
L’enquête a été menée par la Mission onusienne au Mali et le Haut Commissariat des Nations Unis aux droits de l’homme. Il ressort dans le rapport que « les Dozos ont exécuté au moins 24 civils dont cinq mineurs dans l’attaque du village de Koumaga ». Le document indique également que trois personnes ont été enlevés et qui sont toujours portées disparues. Ces faits se sont déroulés du 23 au 25 juin dernier dans le cercle de Djénné région de Mopti.
Selon le rapport, cette attaque de Koumaga a fait suite à une série d’actes de violence commis par des Dozos contre les populations civiles depuis début 2018. Dans les régions de Mopti et Ségou, la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA dit avoir enregistré 58 attaques menées par « des éléments identifiés comme étant des Dozos ».
Ces attaques ont causé la mort d’au moins 195 civils, dont 12 enfants et sept femmes, ainsi que la disparition de 14 personnes, dont quatre enfants. La mission de l‘ONU au Mali précise également que les incidents sécuritaires ont provoqué le déplacement forcé d’au moins 3000 personnes.
Ce rapport de la MINUSMA sur les événements de Koumaga est publié au moment où Human Right Watch annonce la mort de 75 civils en l’espace d’une semaine par des milices ethniques. Des tueries qui se sont déroulées principalement dans les régions de Mopti et Ménaka.
Au même moment à Bankass, la semaine a été marquée par des manifestations après l’arrestation de trois personnes présumées impliquées dans des actes de violence. Un calme relatif règne ce mercredi dans la localité. Hier encore, des coups de feu retentissaient dans la ville. Des hommes armés s’en sont pris à un élément de la gendarmerie nationale, provoquant des échauffourées dans la ville. Selon des sources locales, le bilan serait de cinq blessés et une personne arrêtée par les forces de sécurité.
Aboubacar Kané préfet du cercle de Bankass
Source: studiotamani