La Maison de la femme de Bamako a abrité ce jeudi 28 novembre un atelier d’échange avec les leaders religieux sur le mariage des enfants qui est un phénomène grandissant dans notre pays.
L’objectif de cette rencontre était d’échanger avec les leaders religieux sur les risques du mariage précoce, afin de contribuer aux efforts de lutte contre les violences basées sur le genre.
C’était en présence de la représentante de la directrice du réseau pour l’abandon du Mariage d’enfants (REPAME), de l’Imam, du Pasteur Michel Samaké, du représentant de Save the Children ainsi que les enfants et parents d’enfants.
Selon Madame Keita Mariam Maiga, les violences à l’égard des femmes demeurent l’une des formes de violation des droits la plus grave. Pour elle, au Mali, les violences à l’égard des femmes sont présentes dans toutes les régions, et a des proportions différentes.
Dans son intervention, elle a mentionné les statistiques qu’en 2013, depuis l’âge de 15 ans, 38% des femmes ont subi des violences physiques. Plus d’une femme sur dix, soit (13%) des femmes de 15-49 ans déclarent avoir été victime d’actes de violences sexuelles à un moment de sa vie.
Ainsi, ces données sont confirmées par l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) de 2015 qui montrent que 76% des filles âgées de 0-14 ans ont été excisées, de même que 83% des femmes âgées de 15-49 ans. La même enquête démontre que 17% des femmes de 20-49 ans sont mariées avant 15 ans, et 49% avant 18 ans, et que seulement 5,5% des femmes de 15-19 ans utilisent une méthode moderne de contraception.
“ Un mariage fondé par amour, quel que soit les difficultés le couple arrivera à s’en sortir. Par contre, un mariage forcé ne peut pas se pardonner mutuellement en cas de problème et peut souvent conduire au divorce “ a-t-il mentionné le pasteur.
Il faut signaler que, le mariage d’enfants à plus d’inconvénient que davantage, car dans un mariage précoce l’enfant n’est pas prêt physiquement et moralement, et ça peut avoir un grand impact sur son avenir (le divorce, la mort en donnant naissance et des maladies).
Cette rencontre qui marque le troisième jour des 16 jours d’activisme en faveur de la lutte contre les violences faite aux femmes a été magnifiée par le slam et des sketches pour dire STOP AU MARIAGE D’ENFANTS: Chaque enfant mérite d’être protégé et de jouir pleinement de son enfance.
Diaka Sanogo, stagiaire
Malijet