Un atelier avait regroupé le 26 juin 2019 plusieurs journalistes au mémorial Modibo Keita sur les rôles et responsabilité du pôle économique dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière. L’atelier était animé par Mamadou Bandiougou Diawara, procureur de la République sortant du Pôle économique et financier de Bamako.
A l’initiative du Réseau plaidoyer et lobbying en collaboration avec son partenaire, le Réseau malien des journalistes d’investigation. Cet atelier a tenu toutes ses promesses sur l’édification des journalistes dans le cadre de la dénonciation de la corruption. Il a été un cas d’école qui a suscité l’engouement des participants d’aller vers le journalisme d’investigation dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il était animé principalement par le conférencier Mamadou Bandiougou Diawara, le Procureur sortant du Pôle économique et financier près du tribunal de la grande instance de la commune III du district de Bamako. Durant plusieurs heures d’horloge, le magistrat Diawara a défini le phénomène de la corruption, un mal qui mine la gouvernance et le développement du pays vers son plein épanouissement.
Le coordinateur du Réseau Plaidoyer et lobbying, Hamidou Traoré, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer efficacement la capacité des hommes de medias afin de mener une lutte sans merci contre la corruption et la délinquance financière. Selon lui, la corruption gangrène notre société. Elle est devenue un système de gouvernance de l’Etat, a-t-il indiqué. Il a salué le renforcement des capacités des hommes de médias en remerciant chacun d’avoir effectué le déplacement à cet atelier. La lutte contre la corruption, a-t-il ajouté, ne pourrait pas aboutir sans la presse qui joue un rôle de bouclier indispensable.
Le Procureur sortant du Pôle économique et financier de Bamako, Mamadou Bandiougou Diawara, a présenté un exposé au cours duquel il est revenu sur les rôles des pôles économiques et financiers dans la lutte contre la corruption à travers les missions, compétence et vision. Il s’est dit très heureux et comblé d’être invité à animer cet atelier. Mamadou Bandiougou Diawara a annoncé sa mutation à la Cour d’appel en qualité de substitut du Procureur Général.
Il a cité les opérations de lutte contre la corruption initiées par les différents gouvernements en faisant allusion à l’opération Taxi sous le président Modibo Kéïta, la lutte contre l’enrichissement illicite avec la deuxième République
« Chaque régime a lutté contre le phénomène mais malheureusement il demeure sans être éradiquée. Il a pris une autre dimension aujourd’hui », a-t-il indiqué.
Il a déploré le manque de communication car les juges sont restés enfermés sur eux-mêmes, a-t-il regretté. « Nous voulons faire du pole, un outil à l’avant-garde de la corruption », a fait savoir le Procureur Diawara. Selon lui, les acteurs en ont fait de la corruption, un système de gouvernance. « On mène les enquêtes sans les personnes lorsque le dossier est clos, elles interviennent en dernière étape », a-t-il déclaré.
Il a fait cas des conséquences des rapports conflictuels entre les structures de lutte contre la corruption qui doivent être plutôt complémentaires. De plus en plus, il y a une synergie entre les structures pour une coopération efficace dans le cadre de la lutte contre la corruption.
Il dira que la politique adoptée au département de la justice demande de communiquer sur l’action de la justice et les difficultés liées à l’exercice des fonctions du procureur en charge du Pôle. Le Procureur Mamadou Bandiougou Diawara conseille aux hommes de médias de faire preuve de professionnalisme.
Au cours de cet atelier interactif, les hommes de médias ont été sensibilisés sur les rôles et responsabilités du Pôle économique et financier dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
Abdoulaye Diarra
Source: FORUM