Après 12 ans d’infertilité primaire et de nombreuses tentatives à Bangkok, France, Maroc et dans d’autres pays, un couple goûte enfin au bonheur d’enfanter avec quatre petits garçons
«Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris». Que dire alors lorsqu’il s’agit de quadruplés ? On imagine aisément le soulagement du cercle familial après la délivrance mais surtout celui-ci s’enivrer de joie d’accueillir dans le cocon familial quatre petits bouts de chou. En tout cas, c’était le cas d’Amadou Simpara, la quarantaine, père des quadruplés qui ont vu le jour après une césarienne, lundi après-midi, à la Clinique Kabala.
L’assistance médicale à la procréation (AMP) répond à l’aspiration parentale des couples infertiles. C’est donc conscient de cette situation que le couple Simpara (Amadou et son épouse) a décidé de recourir à cette méthode de procréation pour mettre fin à 12 ans d’infertilité primaire, c’est-à-dire «qu’aucune grossesse n’a été obtenue avec naissance d’un enfant».
Le mari, commerçant de son état, avait bourlingué un peu partout avec son épouse à la recherche de solution à leur difficulté à concevoir. De Bangkok (Thaïlande), à Paris (France), en passant par le Maroc et d’autres pays, le couple s’était finalement résigné à ne plus goûter au bonheur d’enfanter. Il finit par recourir à la Clinique Kabala, un établissement privé de soins qui a pris le tournant de l’assistance médicale à la procréation (AMP) depuis quelque temps et y développe assurément une intéressante expertise avec un taux de réussite de 58%, selon les statistiques de l’établissement.
Le Dr Djedi Kaba Diakité, promoteur de l’établissement et son équipe ont placé quatre embryons dans l’utérus de la maman. L’un des embryons s’est divisé à l’identique (c’est-à-dire des vrais jumeaux). Ce qui donna naissance à quatre bébés (tous des garçons et d’un peu plus de 1,5 kg chacun) qui ne souffrent d’aucune anomalie.
Amadou Simpara, aux anges, a rendu grâce à Allah, le Clément et Miséricordieux, Maître du Trône illustre, pour avoir assouvi son aspiration à la parenté après plus d’une décennie d’attente. Il a expliqué n’avoir été confronté à aucune difficulté majeure pendant la grossesse multiple de sa femme qui était bien surveillée par l’équipe de Kabala comme le lait sur le feu. Il s’est aussi réjoui du fait que le progrès dans la médecine n’est plus l’apanage des seuls pays développés. Il sait pourquoi il le dit surtout après moult tentatives dans les pays où les avancées de la médecine sont énormes.
Le Dr Djedi Kaba Diakité qui réalise une énième prouesse dans ce domaine (après des quadruplés, des triplés et des jumeaux) garde pourtant la tête froide. C’est une chance de réussir à la première tentative. Cette fois-ci, ça a marché alors que dans certains cas, on peut aller jusqu’à trois tentatives. Il explique que la jeune femme de 29 ans a courageusement porté sa grossesse multiple pendant 35 à 36 semaines, soit un peu plus de 8 mois.
Il a aussi rappelé que l’infertilité du couple peut être liée à plusieurs causes, notamment les perturbateurs endocriniens à ne pas négliger (les ondes électromagnétiques, les produits éclaircissants, les téléphones portables, entre autres). Il a tenu à être on ne peut plus clair pour tout le monde. Dans les cas d’infertilité, il faut s’inscrire dans une approche globale et parler du couple (infertilité du couple).
Dr Aliou Traoré, pédiatre, explique que les enfants ne souffrent pas et qu’ils seront élevés à la méthode Kangourou qui consiste à établir un contact peau contre peau du bébé avec la mère ou le père. Les pédiatres s’accordent à l’unanimité sur les bienfaits de cette méthode pour les enfants prématurés.
Rappelons que la clinique Kabala garde le leadership de l’AMP dans notre pays. L’établissement a même été lauréat du label du Groupe interafricain d’étude, de recherche et d’application sur la fertilité (GIERAF). Or les lauréats de cette organisation des gynécologues africains ne courent pas les rues. En termes clairs, dans le registre de l’AMP comme dans bien d’autres, l’établissement boxe dans la cour des grands.
Bréhima DOUMBIA
Source : L’ESSOR