Dans le but d’identifier les voies et moyens susceptibles de favoriser une véritable relance de la culture du coton au titre de la campagne 2021- 2022, le ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche en partenariat avec la Compagnie Malienne des Textiles (CMDT) a organisé les assises nationales sur le coton le 18 janvier dernier. La cérémonie de lancement était placée sous la présidence du Premier ministre Moctar Ouane. Elle a enregistrée la présence du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed, les acteurs du secteur coton et les partenaires.
Pour Mahamoud Ould Mohamed, ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, l’organisation des présentes assises s’inscrit dans l’axe 2 du programme d’actions du gouvernement (PAG), à savoir, la promotion de la bonne gouvernance. En poursuivant son intervention, il a indiqué que la filière coton est la colonne vertébrale de notre économie (15% du PIB et recette d’exportation après l’or). Malgré cette place qu’occupe la filière coton dans l’économie nationale, le ministre dira qu’elle est toute fois confrontée par des crises récurrentes depuis une décennie d’où la mission que le département s’est fixé de briser ce cycle infernal.
« Nul n’ignore la place centrale qu’occupe la filière coton dans l’économie nationale. Outre qu’elle assure la création et la distribution de revenus sûrs et importants aux producteurs de coton, elle contribue également à la sécurité et l’autosuffisance alimentaire, au financement d’infrastructures sociales de base dans les zones d’intervention de la CMDT et de l’OHVN, à la dynamisation de multiples branches de l’économie nationale notamment le transport, la fourniture d’intrants agricoles et industriels, de produits pétroliers. De même, la filiale coton contribue substantiellement aux recettes fiscales et douanières, aux bilans banques, à la stimulation de l’activité hôtelière et de celle du petit commerce ambulant ainsi qu’à la création d’emplois. Ce faisant, plus de 4 millions de personnes bénéficient de la culture du coton comme source de moyen d’existence. » A déclaré le Premier ministre, Moctar Ouane.
D’après Moctar Ouane, malgré cette place stratégique qu’occupe la filière coton, elle reste très fragile face aux fluctuations du cours mondial de la fibre du coton et du prix des intrants agricoles. A cela s’ajoute le faible niveau de productivité et de transformation au national ainsi que les nombreux dysfonctionnements dans la gouvernance du secteur, toutes choses qui obèrent les efforts de développement de la filière. Il a aussi rappelé les crises que le secteur a connues ces dernières années. À l’en croire, de 2000 à nos jours, la filière coton a connu quatre crises majeures, dont celle de 2020 aura été la plus emblématique en raison de ses graves conséquences sur l’économie nationale et sur la sécurisation des moyens d’existence des populations vulnérables, le tout dans un contexte de changement climatique et de Covid-19.
Très préoccupé de la place que notre pays occupe en termes de production cotonnière, le Chef du gouvernement a conclu son intervention sur un appel à l’endroit des producteurs du coton afin que ceux-ci fournissent des efforts inlassables en vue de hisser haut et préserver le rang du Mali dans une filière hautement concurrentielle.
Mamadou Nimaga
L’Enquêteur