Le Premier Ministre Choguel Kokalla Maïga a présidé, le samedi 13 novembre 2021, à Ségou, la cérémonie de clôture du Forum national sur l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes en milieu rural. Occasion saisie par le Chef du Gouvernement pour aborder certaines questions brûlantes de l’heure à savoir : les Assises nationales, les élections, la prorogation de la transition, les relations avec la France. Voici des propos tenus à Segou par le PM.
Ce forum, qui s’est déroulé sur trois jours dans la cité des Balanzans a débouché sur de recommandations pertinentes parmi lesquelles la promotion de l’Entreprenariat en y investissant au moins 15% du Budget des Collectivités Décentralisées, le renforcement du réseau d’électrifications rurale, la création d’un guichet unique pour l’assistance à la promotion de l’entreprenariat, à l’emploi et à la formation professionnelle.
Lors de la clôture des travaux, le Chef du Gouvernement a invité les jeunes et femmes de l’intérieur du pays aux Assises nationales de la refondation (ANR) afin de faire entendre la voix du monde rural où la grande majorité des maliens habitent. « Il faut que le monde rural puisse se reconnaître dans la façon de gouverner et diriger le pays », a indiqué le Chef du Gouvernement.
Choguel Kokalla Maïga a expliqué, que la tenue prochaine de ces Assises Nationales sur la Refondation de l’Etat, déterminera, sur la base du consensus, le chronogramme détaillé devant conduire aux élections générales.
Les recommandations et conclusions issues des Assises nationales de la refondation auront un caractère exécutoire et serviront de base pour les réformes constitutionnelles concernant la relecture de la loi électorale, celle de la loi portant sur la charte des partis politiques, l’élaboration de l’avant-projet de la constitution et la tenue du referendum constitutionnel. Le PM a déclaré que les réformes envisagées par le Gouvernement de Transition vont au-delà des aspects cosmétiques et ne se limitent pas au seul besoin de relecture des textes fondamentaux de la République.
« Elles concernent tous les fondements de notre société et tous les secteurs : Armée, école, santé, foncier, gouvernance, lutte contre la corruption et l’impunité, etc. Leur finalité est de repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable », a-t-il indiqué.
En outre, le Premier Ministre a rendu un hommage appuyé aux militaires : « Tous ceux qui tomberont au front, dans cette lutte contre le terrorisme, ne seront jamais oubliés par la Nation ».
Pour l’organisation des élections, Choguel Kokalla Maïga a déclaré que « Beaucoup veulent aller aux élections ; car, des gens à l’extérieur le demandent. Aujourd’hui, si nous organisons les élections, ils ne pourront pas faire campagnes dans leurs terroirs à cause de l’Insécurité ».
En ce qui concerne la prorogation de la transirions, le Premier Ministre souhaite laisser le choix aux Maliens de décider de la durée de la transition lors des Assises nationales de décembre prochain : « Qu’on dise à tout le monde que c’est aux Maliens de décider de leur sort ! Personne d’autre ne décidera de notre sort à notre place. Je reste droit dans mes bottes », assène le Chef du Gouvernement
S’agissant des relations avec les partenaires, le Premier Ministre : souligne : « Notre dignité, notre honneur, on ne peut pas les marchander ». Sur les crispations der relations avec la France, il souligne : « Le Mali et la France sont des vieux partenaires, liés par les Peuples et l’Histoire. Ce ne sont pas la météo politique actuelle et l’humeur des Dirigeants qui mettront en péril ces relations »
Pour ce qui concerne la relance de la Comatex, le Premier Ministre a informé l’assistance que la société a deux (2) milliards de francs d’arriérés de salaires. « Le Gouvernement a décidé d’éponger cette dette à hauteur de 600 millions. Nous sommes en train de voir les voies et moyens pour relancer la Comatex. Si nous arrivons à réaliser ce projet, plus personne ne portera de Bazin au Mali », a conclu Choguel Maïga. Et de prévenir ceux qui essaient de manipuler les travailleurs de la Comatex : « Les Maliens ne suivront personne pour déstabiliser la transition en cours ».
Mémé Sanogo
Source: L’Aube