Il y a quelques mois nous avons attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le mauvais traitement infligé aux travailleurs à la société Nouvelle Parfumerie Gandour autour desquels certaines personnes mal intentionnées ont organisé et formé une véritable mafia sur leurs dos.
Eh bien finalement, le Collectif des travailleurs crée pour les besoins de la cause ont déposé une plainte devant le tribunal de travail contre la Nouvelle Parfumerie Gandour Côte d’Ivoire (NPG SARL) et ses antennes et satellites obscures au Mali représentées au Mali par son directeur Pays, Julien Siehi Veh ; la Société Nour Vision Consulting SARL ayant son siège à Hamdallaye ACI représentée par Mohamed Lamine Koné. La NPG ainsi que ces personnes citées plus haut ont été assignées aux fins de réclamation de salaire, de régularisation de situation à l’INPS, à l’AMO et dommages et intérêts.
A titre de rappel, les pièces maîtresses de toute cette cabale contre les agents de la NPG à Bamako sont Sidy Mohamed Diaby et Siehi Veh Julien en complicité avec certaines boutiques qui se trouvent au niveau grand marché de Bamako. Ils ont pendant des années sucé le sang de plusieurs dizaines de travailleurs en violation flagrante de la législation du travail dans notre pays.
Placement illégal dans les conditions obscures, exploitations de l’homme par l’homme, des salaires largement en deçà du travail produit, intimidation, harcèlements sexuels, licenciements abusifs sans réparation du dommage causé, abus de tout genre, ce sont les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les agents de la Société Nouvelle Parfumerie Gandour. Cela durant des années. Aucune réglementation en matière de la législation du travail n’est respectée par Sidy Mohamed Diaby et l’ivoirien, Siehi Veh Julien deux esclavagistes inhumains des temps modernes.
Ils ont sucé pendant des années le sang de leurs agents. Ils ont profité durant des années de leur naïveté et de leurs ignorances. Mais le réveil a été brutal. Et pour cause, les travailleurs ont découvert le complot.
Désormais, ils disent non ! Non à l’exploitation, non à des salaires de misère, non à la rétention des salaires etc. Pour défendre leurs droits, ils se sont regroupés en collectif. Ils sont à peu près une quarantaine ils demandent : l’obtention d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI), l’affiliation à l’INPS, la bancarisation des salaires, l’obtention d’un congé annuel, la délivrance des bulletins de salaire, l’instauration d’une prime d’ancienneté, l’amélioration des conditions de vie et de travail, le respect du capital humain et l’ininterruption dans le paiement des salaires.
« La question qu’on se pose aujourd’hui malgré l’existence des textes législatifs et réglementaires, pourquoi le droit des maliens est bafoué, parfois par des sociétés étrangères dans notre pays. Et pourquoi les services chargés de veiller au respect des textes en matière du travail ont du mal à faire respecter ces mêmes lois et textes au Mali ? », s’est interrogé un membre du Collectif des Travailleurs.
Selon lui, la Nouvelle Parfumerie Gandour crée toute cette situation de confusion pour échapper aux fiscs et aux exigences de la sécurité sociale. Pourtant cette société est en train de s’enrichir illicitement au Mali et cela depuis des années plus de 40 ans. « Chaque année son chiffre d’affaire monte en flèche. Elle gagne plus d’une dizaine de milliards par an et elle ne veut pas payer ce qui revient de droit à notre pays pour alimenter le budget de l’Etat, ce qui revient de droit pour l’Institut National de Prévoyance Sociale, ce qui revient de droit aux pauvres travailleurs. C’est donc un manque à gagner considérable pour toutes les parties. », a-t-il soutenu.
Pourquoi l’Etat ne peux pas obliger, avec ses textes, ces entreprises de s’installer officiellement au Mali et de respecter les textes et le peuple. Où interdire l’importation de leurs produits au Mali.
De toutes les façons, l’opinion nationale suit de près l’évolution de cette affaire. Ce sont de dizaines de jeunes maliens confrontés à la dure réalité du chômage qui ont été spoliés, bernés durant des années par les responsables de la NPG avec leurs acolytes à Bamako. Les plus hautes autorités sont au courant de l’affaire. Aucune tentative de l’étouffer ne marchera. Les travailleurs réclament leurs droits conformément aux textes du Mali en la matière. Rien que ça !
Seydou Traoré