Après l’élection du président de l’Assemblée Nationale, le lundi 11 mai dernier, tous les regards sont tournés vers l’Hémicycle pour voir la mise en place du 1er bureau de cette sixième législature. C’est dans ce sens que la Commission mise en place pour la relecture du règlement intérieur de l’institution est à pied d’œuvre et peut terminer son travail plus tôt que prévu. Ledit règlement intérieur sera adopté dans les prochaines heures et sera validé, le cas échéant, par la Cour constitutionnelle. Ce qui permettra la mise en place des différents groupes parlementaires. Et l’on présume cinq groupes, le RPM, l’ADEMA-PASJ, le MPM, l’URD (opposition) et le regroupement des autres partis en un groupe unique, sans oublier la possibilité d’avoir une entité des non-alignés.
Mais avant, la mise en place du bureau de l’Hémicycle donnera lieu à quelques escarmouches, tant les convoitises sont fortes et nul ne veut se faire compter l’événement. C’est dans ce sens que l’on annonce qu’à défaut d’avoir pu conquérir le Perchoir, le 1er Questeur de la cinquième législature ne verrait pas d’un mauvais œil le poste de 1er vice-président de l’institution. Mais il semble croiser là l’ambition du Secrétaire général du RPM, le député de Djenné, non moins actuel ministre de l’Intégration Africaine (il tarde à démissionner de ce poste comme cela se doit), Me Baber Gano. Celui-ci ferait des pieds et des mains pour être 1er vice-président de l’Hémicycle pour consoler son désir d’occuper le Perchoir échu à Moussa Timbiné. Au même moment, l’ex-ministre Frankaly Kéita du RPM et certains cadres de l’ADEMA lorgnant ce poste important d’intérimaire du président de l’institution en cas de besoin
Ce qui pousse Mamadou Diarrassouba à murmurer ne pouvoir cracher sur le poste de 1er Questeur, qu’il a occupé dans la législature qui vient de finir. Là aussi, il semble que le député colistier de Frankaly Kéita est en embuscade et bénéficie du soutien de son parti l’ADEMA-PASJ et de ses députés. Ce qui pourrait compliquer la situation de l’élu de Dioïla qui ne voudrait, pour rien au monde, lâcher le poste juteux de 1er Questeur de l’Hémicycle.
Il pourrait, en désespoir de cause, se retrouver au poste de 2ème vice-président, voire de 4ème larron (la 3ème vice-présidence étant habituellement attribuée à l’opposition parlementaire) derrière le jeune Moussa Timbiné, qui bénéficie du soutien stratégique du président de la République, non moins président-fondateur du RPM.
Boubou CISSE
Source: Malibuzz