Le président de la Coordination des Mouvements de l’Azawad ( CMA), Sidi Ibrahim OuldSadaty a été assassiné le mardi, 13 avril dernier à son domicile au quartier Sirakoro.
Tôt le matin, le désormais ex- président de la CMA a chargé son chauffeur, Monsieur Keita d’appeler un dépanneur du groupe électrogène placé devant son domicile. A l’arrivée du dépanneur Sidi Ibrahim OuldSadaty est sortie pour lui montrer la panne. C’est à ce moment que deux individus armés non identifiés à bord d’une moto ont tiré à bout portant sur lui et sur le dépanneur avant de prendre la fuite.
Blessés et transportés à la clinique Golden Life, le président de la CMA rendra l’âme pendant que le dépanneur du groupe électrogène, touché balle est encore sous traitement.
L’assassinat de Sidi Ibrahim OuldSadaty est coup dur pour le processus de paix et la cohésion sociale au Mali. Il instaure désormais un climat de méfiance entre Bamako et les ex- séparatistes qui commençaient à croire au processus.
Il faut reconnaître que c’est la deuxième personnalité de la CMA qui trouve la mort à Bamako. Amadou DjeriMaïga est mort à Bamako aussi et la CMA avait avancé une thèse d’empoisonnement à l’époque. Maintenant avec l’assassinat de Sidi Ibrahim OuldSadaty, une chose est sûre, les ex-séparatistes vont réfléchir longtemps avant de s’installer à Bamako.
Le gouvernement du Mali a qualifié l’acte d’ignoble et de lâche. Il a promis, d’ouvrir une enquête, afin de traquer les auteurs et les traduire devant les tribunaux.
Le gouvernement du Mali n’est pas seul à condamner ce crime. La médiation algérienne, la CMA elle-même ainsi toute la Communauté internationale et les pays amis du Mali ont unanimement condamné l’acte.
La seule chose pour maintenir la confiance entre les principaux acteurs du processus de paix au Mali, c’est d’urgenter une enquête séreuse, afin d’identifier les auteurs et les arrêter.
Selon l’entourage du défunt, il était l’homme qui luttait beaucoup pour l’application intégrale de l’accord de paix issu du processus d’Alger.
Après l’annonce de son décès, ses connaissances, amis, parents, les membres du gouvernement et certains diplomates accrédités au Mali se sont rendus à son domicile pour présenter leurs condoléances à sa famille.
Encore, une fois de plus, l’insécurité grandissante gagne Bamako.Les autorités en charge de la sécurité en ligne de mire, les colonels bureaucrates, Modibo Koné et Sadio Camara sont interpellés.
Seydou Diamoutené
Source: Journal le 22 Septembre- Mali