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Assassinat de Claude Verlon et Ghislaine Dupont : Conséquences du cantonnement de l’armée malienne à Kidal

L’assassinat de nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon pose la problématique de la situation sécuritaire à Kidal. Après la lapidation de trois ministres de la République en septembre dernier, ce sont cette fois-ci deux de nos confrères qui ont été sauvagement exécutés, dans une région incontrôlée par le Mali.

Ghislaine Dupont Claude Verlon journalistes français assassinés kidal

Il faut rappeler que l’armée malienne n’opère pas dans cette région. Seules  la force Serval et la MINUSMA ont été autorisées par le MNLA adossé à la France à s’y déployer. Celles-ci sont censées assurer la sécurité publique. Comment expliquer que des journalistes de RFI se soient trouvés en cette période à Kidal, sans escorte ou protection aucune ?

 

 

A qui le tort ? Pas le Mali assurément !  D’ailleurs le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, lors d’une rencontre avec les responsables de  RFI, a lancé un appel à la communauté internationale, pour aider le Mali à récupérer cette partie du territoire qui lui échappe… Il a été clair sur la situation de Kidal, il a déclaré que  » l’armée malienne est exilée dans son propre pays et l’administration cantonnée « .

 

 

La France,  à son tour, a toujours démenti sa collaboration avec ces groupes barbares. Mais une chose est sûre : avec ce double crime barbare, les choses deviennent claires quant à la situation dans cette zone du pays. Le Président de la République française doit désormais comprendre qu’en protégeant le MNLA, il expose des Français et des gens d’autres pays à des tueries comme celle dont été victimes ses compatriotes Ghislaine et Claude. Bref l’Elysée devra comprendre que le MNLA qu’il ménage et chouchoute est un groupe d’assassins et d’individus indignes, qui n’ont pour seul ami que l’argent. Ce ramassis de bandits sans vergogne ne mérite  aucun égard puisqu’il s’est donné la vocation de créer des troubles, opérer des enlèvements de personnes pour les revendre à AQMI et se livrer au trafic de drogue.

 

 

Des voix se sont élevées plusieurs fois pour décrier cette situation insupportable à Kidal. Rien n y’a fait. Sauf des beaux discours. Il est clair que si l’armée malienne disposait des moyens militaires et logistiques pour patrouiller  dans cette zone, pareil crime odieux aurait pu être évité.

Après cet acte ignoble, la question est de savoir à qui le tour ? Quand on sait que cette région figurera dans l’agenda des candidats aux législatives et aux communales. A moins que les organisateurs de ces scrutins décident que le vote des électeurs de Kidal peut attendre des jours plus paisibles.

 

 

Quel rôle jouent la Minusma et la force Serval ?

Les accords de Ouagadougou clarifiaient le cantonnement des rebelles touaregs qui se pavanent librement en ville pendant que les forces armées maliennes sont cantonnées. Dans ce contexte, la France et l’Onu devraient demander au MNLA de déposer les armes et  cantonner leurs combattants. Depuis la lapidation et des attentats dans cette région, personne n’avait  levé le petit doigt et pourtant c’était un signal donné par les combattants du MNLA. C’est normal que le citoyen lambda se pose la question de savoir le rôle de la MINUSMA et de l’opération Serval au Mali…

 

En tout cas l’exécution sauvage et ignoble de nos deux confrères permettra à la France de voir désormais claire.

 

Clarisse NJIKAM

Source: L’Indépendant

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