Un jet privé transportant le corps de l’opposant congolais s’est posé à 19 h 22 (18 h 22 GMT) sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili.
Son fils, Félix Tshisekedi, actuel chef d’État du pays, dirigeait la délégation présente à l’aéroport.Un cercueil blanc recouvert d’un drapeau congolais et posé sur un drap noir a été tiré par une remorque sur la piste de l’aéroport au son d’une fanfare jusqu’à un corbillard.
Le corps doit être conduit dans une morgue de Kinshasa, avant d’être exposé vendredi au stade des Martyrs, puis d’être inhumé samedi à la Nsele.
La présence de six chefs d’État africains a été annoncée par la présidence congolaise, dont l’Angola, le Congo-Brazzaville, le Rwanda et le Togo, selon l’Agence France-Presse.
Quelques milliers de personnes attendaient en dehors de l’aéroport alors que la nuit était déjà tombée sur la capitale congolaise.
Figure de l’histoire de la RDC, Étienne Tshisekedi fut opposant et Premier ministre. Il est décédé à l’âge de 84 ans, le 1er février 2017 à Bruxelles, où il se faisait soigner.
Sa dépouille reposait depuis dans un funérarium de la capitale belge, faute d’un accord entre sa famille et l’ancien régime du président Joseph Kabila pour son rapatriement et l’organisation des obsèques.
Cette situation a été dépassée depuis l’investiture, le 24 janvier dernier, de son fils Félix, proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre.
Né en 1932, Étienne Tshisekedi a été un proche du président Mobutu Sese Seko à l’indépendance de l’ex-colonie belge en 1960.
Le natif du Kasaï (centre) a été ministre de l’Intérieur du président Mobutu. Il est ensuite passé dans l’opposition en fondant l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en 1982.
Il est repassé dans l’opposition au régime des Kabila (père et fils) à partir de 1997. Candidat à la présidentielle de 2011, il avait refusé de reconnaître la réélection de Joseph Kabila, en se proclamant président élu.