Suite à la déclaration du secrétaire général du Ministère de l’Education sur les antennes de l’ORTM, affirmant le paiement total des écoles secondaires de l’intérieur comme celles de la Rive Droite de Bamako, l’Association des établissements privés agréés au Mali (AEPAM), à travers un communiqué en date du vendredi 26 octobre, lui rabat le caquet par un démenti formel.
Quelle mouche a donc piqué le secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale pour oser affirmer, sur le plateau du journal télévisé de l’ORTM du jeudi 25 Octobre 2018, que les établissements secondaires de l’intérieur et ceux de Bamako Rive Droite sont payés par l’Etat, et en plus, totalement ! l y a des moments où le silence est d’or car certains propos ne contribuent qu’à mettre de l’huile sur le feu et contribuer à la radicalisation, voire l’escalade.
En effet, dès le lendemain de cette affirmation, le bureau national de l’Association des établissements privés agréés au Mali (AEPAM) dément. « Le bureau de l’AEPAM apporte un démenti catégorique des propos tenus », écrit-il dans son communiqué du vendredi 26 octobre 2018.
Contrairement à ce que le département de l’Education fait croire, les grévistes avancent que les établissements restent encore impayés dans les académies de Kayes, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Koulikoro, Kati, Mopti.
Concernant la situation des établissements privés à Bamako, l’AEPAM précise : « Aucun établissement de Bamako Rive Droite n’a perçu la demi-bourse ».
A l’en croire, sur 263 établissements, 170 ont perçu les frais scolaires. Parlant de la Rive Gauche, l’Association affirme que 57 établissements sur 203 ont perçu les frais scolaires, mais la demi-bourse reste entièrement impayée depuis l’annulation des paiements intervenus début août 2018.
« L’AEPAM s’inquiète d’une telle déclaration inappropriée de la part des premiers responsables de notre système éducatif et invite les camarades à la vigilance », écrit le bureau national de l’AEPAM pour dénoncer les contrevérités du secrétaire général du ministère de l’Education nationale.
Pour l’Association des établissements privés agréés au Mali, l’égalité de chance pour chaque élève ne sera effective que lorsque tous les établissements commencent en même temps.
Boureima Guindo