Le ministre des Infrastructures et de l’équipement, TRAORE Seynabou DIOP, était, ce mercredi 17 avril 2019, à l’Assemblée nationale du Mali, pour répondre à la série de Questions orales de l’honorable Ousmane KOUYATE, élu à Kolokani, relatives à la situation du projet de construction de la Route nationale N° 3, notamment le tronçon Kati-Kolokani-Didiéni, dont les travaux sont actuellement arrêtés.
Au fait, le député interpellateur, l’honorable Ousmane KOUYATE, voulait avoir la confirmation sur la disponibilité des fonds destinés à la construction de la route Kati-Kolokani-Didiéni, longue de 165 km, un véritable calvaire pour ses usages. Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour rappeler que sur cette route, par jour, on peut compter plus de 150, 200, voire environ 300 gros porteurs et cars, sans compter les véhicules légers de transports et personnels dont le nombre est incalculable.
Par ailleurs, a fait savoir le député interpellateur, les frais de pesage et de péage de ces véhicules, à l’entrée comme à la sortie au niveau des postes de Kati, de Dièma, de Nioro et de Kayes, sont obligatoirement payés, selon le gabarit du véhicule. Avant de se demander à quoi servent les ressources générées par la vente de ces tickets ?
Cette interpellation de l’honorable député Ousmane KOUYATE n’est qu’une suite logique des sorties, en septembre 2018, des populations de Kati, Kolokani et Didiéni, qui ont érigé diverses barricades (avec des pneus brûlés, des troncs d’arbres et d’ordures ménagères entreposés au milieu de la chassée) sur la route Kati-Bamako pour protester contre son état de dégradation très avancée, pour faute d’entretien.
Ainsi, déplorent les manifestants, de nos jours, la dégradation avancée de l’état de ce tronçon ne fait que s’empirer, plongeant ainsi les usagers dans un calvaire infernal, surtout pendant la saison des pluies.
Une situation, qui n’honore pas notre pays, et mérite une attention particulière de la part de nos plus hautes autorités, soutient-il.
En réponse, aux principales préoccupations du député interpellateur, Mme le ministre des Infrastructures a rassuré quant au démarrage effectif des travaux dont la durée totale est de 30 mois, ainsi que de leur financement, estimé à plus de 74 milliards de FCFA.
« Le financement a été proposé par le ministre de l’Économie et des finances sur le budget d’État (exercices budgétaires 2018, 2019, 2020). Deux mandats ont d’ores et déjà été émis d’un montant de 15, 696 milliards FCFA au profit de l’AGETIPE Mali qui assure la maîtrise d’ouvrage délégué du projet. Ce projet est inscrit dans la loi de finances 2019 Section 700 : Programme 2-065 ; Action 01. Le montant prévu pour les travaux est de 74 314 850 129 FCFA TTC », a-t-elle révélé.
Ainsi, a déclaré le ministre des Infrastructures et de l’équipement devant l’auguste Assemblée « il n’y a pas aucun blocage dans l’exécution normale de ce projet qui figure en priorité dans l’agenda de mon département, pour la simple raison qu’il s’agit d’un corridor important dans l’approvisionnement de notre pays ». Toutefois, note-t-elle, une lourdeur administrative dans le traitement des dossiers financiers.
Mieux, dira Mme la ministre : « Je comprends le calvaire vécu actuellement par les usagers de cette route. Je le vit d’ailleurs, puisque je vais régulièrement à Kayes-Médine, d’où je suis, par cette même route ».
En tout cas, Mme la ministre des Infrastructures et de l’équipement a donné l’assurance aux Maliens que tout le réseau routier national sera concerné par la réhabilitation autant que le gouvernement pourra le faire, et avec la célérité requise. C’est une recommandation forte du Président IBK, a-t-elle conclu.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin