Suite à la mise sous mandat de dépôt de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, président de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (Asma-CFP) dans l’affaire dite de l’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires, le Mouvement national des jeunes et celui des femmes de l’Asma-CFP, ainsi que la Plateforme des amis et clubs de soutien à Soumeylou Boubèye Maïga ont organisé un point de presse mercredi au siège pour dénoncer ce qu’ils appellent une «instrumentalisation de la justice à des fins politiques».

Dans une déclaration mise à la disposition de la presse, les conférenciers ont dit avoir constaté que l’affaire, bien qu’entre les mains de la justice, a cessé d’être un dossier seulement judiciaire.
«L’évolution récente montre à maints égards que le dossier a pris un tournant politique.

Pour nous, il ne s’agit pas du camarade Soumeylou Boubèye Maïga, mais des règles de droit, des libertés individuelles et collectives qui semblent menacées aujourd’hui au regard de certains actes et de certains faits», note le document.

Toutefois, les conférenciers se sont voulus rassurants quant à leur intention d’influencer la justice.
«Soumeylou Boubèye Maïga est un citoyen comme tout autre, donc un justiciable comme tout autre. Ainsi, il est appelé à répondre de ses faits et actes», ont-ils indiqué. Mais, selon eux, cela doit se faire selon les règles prescrites par les lois de la République, librement adoptées par le peuple souverain du Mali.

Une manière pour les amis de Boubèye de souligner que la justice doit être rendue sur la base du droit, du seul droit.

Aboubacar TRAORÉ