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Arnauld Antoine Akodjénou : «c’est regrettable de constater que beaucoup de Maliens ignorent encore les missions de la Minusma »

C’est du moins ce qu’a laissé entendre le secrétaire général adjoint de la Minusma. C’était samedi dernier au Centre international de conférence de Bamako (CICB), au cours d’une conférence-débat organisée par les initiateurs de la caravane culturelle pour la paix sur le thème : «l’unité nationale et la cohésion sociale dans la diversité culturelle au Mali».

Arnauld Antoine Akodjénou secretaire general adjoint minusma

La conférence-débat était animée par Pr. d’université, Issa N’Diaye, Ibrahima Kébé un leader de la jeunesse malienne qui s’est appesanti sur le rôle de la jeunesse dans la résolution de la crise et par le secrétaire général adjoint de la Minusma, Arnauld Antoine Akodjenou. Celui-ci a saisi l’occasion pour parler des missions de la Minusma lesquelles ne semblent pas être connues de nombre de Maliens.

C’est le chef du cabinet du ministre de la Réconciliation nationale, Inal Kamar Ag Imar qui a ouvert le bal en rappelant les conséquences de la crise et les efforts consentis par le gouvernement et la communauté internationale pour sa résolution.

Abordant les récentes violences au nord du Mali, le secrétaire général adjoint de la Minusma a indiqué que personne n’a droit de tomber dans l’erreur en disant que ces conflits sont ethniques. Il s’agit des conflits intra-communautaires qui tirent leur source par la mise en cause des les alliances historiques sont consécutives aux nouveaux découpages territoriaux entre communautés. Ces conflits sont dus aussi à la rareté des ressources et du problème de leadership. En clair, ces conflits s’expliquent par la mal gouvernance.

Interpellé par de nombreux intervenants et surtout des jeunes qui doutent de la bonne foi de la Minusma, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, numéro 2 de la Minusma, s’est dit irrité par leurs propos avant d’ajouter qu’il est regrettable de constater que les Maliens ignorent encore les missions de la Minusma.

«Il faut que cela soit clair, la Minusma n’est pas au Mali pour faire la guerre à une partie» a-t-il indiqué. La Minusma est au Mali, ajoute t-il, pour faire connaître et valoriser le rôle de l’Etat. Elle travaille aussi avec les autorités traditionnelles et la société civile pour amener les Maliens à renoncer à la violence et à s’accepter pour vivre ensemble.

«Dans aucun pays, vous ne verrez une mission des Nations unies, faire des combats», a-t-il précisé. Le gouvernement malien, a-t-il dit, a demandé plusieurs fois au Conseil de sécurité de revoir le mandat de la Minusma, sans succès.

Il a conclu en affirmant que c’est une grosse erreur pour les Maliens de douter de la bonne foi de la Minusma. Surtout quand on sait qu’en 18 mois, cette mission a perdu 47 personnes et a enregistré 171 blessées pour la cause des Maliens. C’est la première fois, indique le N°2 de la Minusma, qu’une mission des Nations unies connaisse autant de pertes en vies humaines en si peu de temps.

Le numéro 2 de la Minusma reconnait qu’i y a un déficit de communication au tour des missions de la Minusma qu’il va falloir corriger.

S’agissant de la relation entre diversité culturelle et paix, le Pr. Issa N’Diaye dira que loin d’être un handicap, la diversité culturelle bien comprise peut être un facteur de paix et de cohésion sociale. Selon lui, aucun village n’est ethniquement et culturellement pur. On y trouve dans chaque village au Mali, une coexistence d’ethnies différentes et d’individus différents.

«Il nous faut redécouvrir nos racines et nous interroger sur nous-mêmes, sur nos rapports avec les autres c’est ainsi que nous pouvons reconstruire le présent pour nous projeter dans l’avenir avec confiance. Il faut se connaître pour avancer ensemble», a conclu Pr. N’Diaye.

Rappelons que la caravane culturelle pour la paix, partie le 4 février du Maroc, a sillonné le Mali avec des messages de paix. Elle a pris fin samedi dernier à Bamako par un concert géant aux berges du fleuve Djoliba.

 

  1. Berthé

Source: Autre presse

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