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Après validation du Programme d’actions du gouvernement : Les incohérences décelées et des recommandations de la « MODELE »

Les membres de la Mission d’observation des élections au Mali (MODELE) étaient, hier mercredi 4 août, à la Maison de la presse, face aux journalistes. Objectif : expliquer les incohérences décelées dans le Programme d’actions du gouvernement adopté, le lundi dernier, par les membres du Conseil national de la transition (CNT) et faire des recommandations relatives aux réformes substantielles avant la présidentielle du février 2022.

Selon le principal conférencier, Dr Ibrahima Sangho, porte-parole de la Mission d’observation des élections au Mali (MODELE), le gouvernement a rassuré quant au respect des normes et conventions internationales en matière de démocratie, ratifiées par le Mali. Parmi lesquelles, il a cité le Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui stipule à son article 2 : « aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans le 6 mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques ».

Partant de ce constant, la « MODELE » relève des incohérences dans le PAG présenté par le Premier ministre dans le cadre des élections présidentielle et législatives transparentes et crédibles.

« Les attributions des acteurs impliqués dans l’organisation, la gestion du processus électoral et la création de l’Organe unique aux élections ne sont pas clairement définies », dénonce Dr Ibrahim Sangho. Et d’ajouter : « certaines attributions proposées par le rapport des experts sur la faisabilité de l’Organe unique sont dévolues à d’autres départements ».

Aussi, le conférencier reproche-t-il au Programme d’actions du gouvernement de ne pas pouvoir préciser les moments de la relecture de la loi organique des députés, de la loi électorale, ainsi que de la charte des partis politiques.

A son avis, à moins de 7 mois des scrutins nécessaires de la transition, le gouvernement devrait déjà réaliser la plupart de ces reformes en juillet ou en août, conformément au Protocole additionnelle de la CEDEAO. C’est pourquoi la « MODELE » demande au gouvernement de définir rapidement les rôles des acteurs impliqués en procédant à la création de l’Organe de gestion des élections, à la relecture des listes électorales en septembre et à l’organisation du Référendum en novembre prochain.

Déjà sur les réformes, elle demande la publication en ligne des résultats des scrutins par centre et par bureau de vote au fur et mesure de la proclamation des résultats.

Cela, dit-elle, pour éviter les conflits et le tripatouillage des résultats pendant leur centralisation.

Toujours sur les futures élections, les membres de la « MODELE » disent constater des difficultés à respecter le chronogramme électoral initialement publié par le ministère de l’Administration territoriale tant certaines dates sont déjà dépassées.

Au regard des retards cumulés sur ce volet, ils demandent également la publication d’un nouveau chronogramme clair, précis et réaliste, où la période des réformes et des élections nécessaires de fin de transition est indiquée.

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