Après la sortie de Me Harouna Toureh au nom de la Plateforme, qui charge le gouvernement, un de ses anciens alliés, en l’occurrence le leader du groupe d’autodéfense Ganda Izo, Mohamed Ataib Sidibé, désavoue à son tour l’avocat.
Le week-end dernier à la surprise générale, Me Harouna Toureh a publié une déclaration faisant état de malaises dans le processus de paix, avant d’accuser l’Etat de n’avoir pas joué son rôle, ce qui pourrait, selon lui, conduire à une nouvelle et vraie rébellion.
Ces propos sont désavoués par le groupe d’auto-défense sédentaire Ganda Izo. Son chef, Mohamed Ataib Sidibé, est sorti hier de sa réserve et s’est porté à contre-courant des idées de l’avocat. C’est l’intéressé lui-même qui nous a fait part mercredi de sa position et s’est désolidarisé de cette déclaration. Selon M. Sidibé, les propos tenus par Me Harouna ne sauraient engager le Ganda Izo et la communauté au nom de laquelle il prétend agir.
Pour le patron de Ganda Izo, “si Me Toureh vaut ce qu’il prétend être, parler au nom de sa communauté (les populations sédentaires) pourquoi elle se retrouve moins représentée au sein de comité de suivi de l’accord”. Mohamed Ataib Sidibé va jusqu’à défier Me Toureh de mobiliser à l’occasion du cantonnement 50 combattants armés.
Le ton est plutôt sans concession de la part du responsable de Ganda Izo qui ajoutera que Me Harouna Toureh a vendu l’idéal de la CMFPR qui a toujours été l’option républicaine. “S’il est obsédé par un poste ministériel, c’est en contradiction avec les besoins des populations ; à savoir : la mise en œuvre de l’accord pour la paix”, s’est-il indigné.
En un mot : M. Sidibé lance à la figure de l’avocat que s’il est dans la logique de faire obstacle à la mise œuvre du processus de paix, il ne peut être que seul, car ce combat ne saurait engager les combattants de Gando Izo et sédentaires.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur du Renouveau