Composée de bureaux, d’unités de stockage de carburant, de post-transformation et de 8 groupes de 14 MW, le joyau a coûté la bagatelle de 100 milliards au budget national. Les travaux y ont démarré en octobre 2020 et sa réalisation, qui devrait prendre au moins 18 mois, sera écourtée à la satisfaction du ministre, qui mise gros sur ce projet de Sirakoro pour juguler le phénomène des délestages à répétition et affranchir la fourniture d’énergie de pays voisins comme la Côte d’Ivoire, en deçà récemment de ses engagements contractuels de fournir 100 mégawatts au Mali. Avec 100 méga de plus, le Mali sera désormais indépendant et peut même tenir la promesse de faire en sorte que la fourniture d’électricité puisse s’améliorer afin de mettre les consommateurs à l’abri des délestages intempestifs, a indiqué le ministre en saluant la résilience des populations. «La période de chaleur de 2022 sera différente de celle de 2021», a-t-il rassuré, en se réjouissant au passage d’une réception de la centrale plus tôt que prévu. En effet, avec un taux d’exécution de 80% contre 30% en avril 2021, la centrale thermique de Sirakoro, selon le ministre Traoré, devrait être réceptionnée au plus tard en avril 2022. Cette accélération est due, selon lui, aux efforts de l’ensemble des membres du gouvernement ainsi qu’à l’engagement de l’EDM et de l’entreprise qui ne ménagent aucun effort pour la réalisation du joyau. Et sur les 8 groupes électrogènes annoncés, quatre ont été réceptionnés par le ministre, tandis que quatre autres restants, déjà au port d’Abidjan, arriveront à Bamako dans les jours à venir. Comme quoi, le délestage en période de grande chaleur ne sera désormais qu’un mauvais souvenir pour les populations de Bamako.
Amidou Keita