LA Société Ozone environnement et services, connue sous le nom (Ozone Mali) est une entreprise étrangère évoluant dans le domaine de l’environnement et l’assainissement. Elle est en exercice au Mali depuis plus de deux ans pour faire de Bamako, une ville propre. Elle s’est engagée à nettoyer Bamako face à l’insalubrité grandissante et l’incapacité des structures locales à y faire face convenablement.
Dans ses débuts, cette société remplissait sa part de contrat avec satisfaction à travers le balayage de certaines artères, la collecte des ordures.
Cependant, certains observateurs avaient émis des réserves face aux prouesses de la société Ozone Mali. A leur entendement, plusieurs autres entreprises avaient déjà échoué et rien ne garantissait la réussite d’Ozone Mali. Les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets.
La crise de citoyenneté étant devenue légendaire dans au Mali, ils avaient estimé qu’Ozone Mali ne pourra réussir sa mission que si elle bénéficie l’accompagnement des Bamakois qui doivent cultiver la discipline vis-à-vis de leur cadre de vie.
Après plus de deux ans sur le sol malien, Ozone est loin d’atteindre ses objectifs. Bamako “la coquette“ devient de plus en plus un rêve. Les quartiers sont toujours sous le poids des ordures nuisibles à la santé humaine. Les routes remplies de sable sont rendues impraticables et souvent provoquent des accidents de circulation.
L’on se pose désormais la question de savoir, à qui incombe la responsabilité ?
Après analyse, nous pensons que ces problèmes peuvent être situés à trois niveaux.
L’Etat du Mali avec la Mairie du District, la Société Ozone Mali et la population sont tous à la fois responsables de cette situation.
Si l’Etat et la Mairie du district ont plus ou moins failli à leurs engagements, la société Ozone également semble fléchir son élan pour faute de moyens adéquats, se défend-t-elle.
Les balayeurs que chacun de nous pouvons observer dans certaines rues de Bamako et employés par la Société Ozone Mali paraissent moins assidus dans le travail qu’ils font.
La présence actuelle des « dunes » de sable sur les voies publiques, l’étrange remplissage des canalisations par les ordures diverses, éparpillement des déchets plastiques, des papiers un partout dans la ville sont le résultat du relâchement de ces balayeurs d’Ozone qui ne semblent pas être surveillés comme cela se doit dans le peu de travail qu’ils accomplissent.
Du coup, les déchets sont poussés juste aux coins des routes ou dans les canalisations. Un coup de vent suffit souvent à provoquer leur éparpillement.
Pour ce qui de la responsabilité de la population dans cette situation d’insalubrité, il y a lieu d’indexer son incivisme. Comment comprendre que les usagers prennent le sauvage plaisir à jeter des emballages plastiques sur la voie publique alors qu’elle vient de recevoir un coup de balai ?
Les différents coins de la ville sont envahis par des œufs cassés, des canaris contenant des gris-gris, des bouts des papiers et même des cadavres d’animaux par la faute d’hommes et femmes dépourvus de toute notion de la chose publique.
Nous conviendrons ensemble que ce tableau est loin de l’objectif Bamako, la coquette.
Que chaque acteur s’assume !
Arsiké DIANDA, Stagiaire
Midi InfO