Suite au massacre de civils à Ogossagou, la MINUSMA décide enfin de se déployer au Centre du pays et d’y conduire des opérations de sécurisation aux côtés des FAMAs. Barkhane décide aussi de s’investir davantage dans cette zone pour enrayer toute menace terroriste.
La détérioration de la situation sécuritaire au centre du pays, notamment les évènements tragiques d’Ogossagou a vite fait de susciter des débats au Conseil de sécurité de l’ONU sur les capacités réelles de la mission onusienne au Mali.
Les Etats Unis d’Amérique se sont montrés plus critiques sur son efficacité après le massacre d’Ogossagou, en précisant que » les 14.000 casques bleus de la MINUSMA avaient la responsabilité des civils dans tout le Mali et pas seulement au Centre « .
Le diplomate américain au Conseil de sécurité a demandé au Secrétaire général de l’ONU de nouvelles options pour une adaptation significative de la MINUSMA.
Le Chef de la MINUSMA, Saleh Annadif Mamat semble plus disposé à étendre les domaines d’intervention des casques bleus. Ainsi, dans une récente sortie, il déclare que » la MINUSMA va déployer ses forces et des unités militaires aux côtés des FAMas pour couvrir toute la zone du Centre du Mali, après ce qui s’est passé à Ogossagou. Ceci entre dans le cadre de notre mandat de protection des civils« .
Toute chose qui laisse indiquer que les FAMas et les Casques bleus vont se déployer conjointement dans cette partie du pays où se côtoient des groupes terroristes, des milices armées et autres bandits armés.
En plus de la MINUSMA, Barkhane aussi déclare accentuer ses opérations au Centre du pays, en réajustant son dispositif militaire. Les militaires français s’implantent dans la région du Gourma et mènent des opérations antiterroristes. C’est au cours d’une de ces opérations qu’un médecin militaire français a trouvé la mort après le passage de son véhicule sur un engin explosif improvisé.
En déplaçant sa base à Gossi, où la Katiba Al Mansour, la Katiba Ansar Eddine Macina et Ansaru Islam (trois principaux groupes terroristes très influents au Centre du Mali et au Burkina Faso), Barkhane pourra mener des opérations d’envergure jusque dans les confins de la frontière du Burkina Faso aux côtés des FAMas et certainement de la MINUSMA qui devra se montrer davantage plus offensive dans cette zone pour enrayer toute menace terroriste.
A D
Source: l’Indépendant