Libre mais pas comme le vent ? En vertu de son statut de ministre à l’époque des faits, l’ancien ministre Mamadou Camara a obtenu en tout cas que sa procédure soit rangée dans le même box que celle des autres ministres coïnculpés dans le brûlant dossier de «l’avion présidentiel et des équipements militaires». Par conséquent, l’ancien Directeur de cabinet de Koulouba, signataire du mandat déclencheur de l’affaire, a été autorisé à regagner son domicile après un combat titanesque que ses avocats ont remporté contre le Parquet anticorruption quant à reconnaissance de statut de ministre.
Et, à l’instar des autres coaccusés de même rang, son le cas sort de l’ordinaire pour être rattaché au dossier transféré à la Cour suprême, conformément à la législation particulière sur la poursuite des ministres. La tournure spectaculaire de l’affaire aura par ailleurs favorisé l’élargissement d’autres acteurs ordinaires poursuivis dans le même dossier, qui restent quant à eux dans une procédure différente au niveau du parquet de Premier instance. Cette trivialité judiciaire ne semble guère passer au niveau des avocats de la partie pour qui le dossier demeure un tout indissociable. Ils s’apprêtent donc à se pourvoir contre l’arrêt de la Cour d’Appel qu’ils jugent parcellaire.
Source: Le Témoin