Des retrouvailles entre chefs de guerre. Eh oui c’est ce qui s’est passé en début de semaine dans une des localités de l’Adrar. Il s’agit d’une rencontre entre le chef du GSIM Iyad Ag GHALI et le leader du HCUA Alghabass Ag INTALLA. C’était à Tinzawaten dans l’Adrar des Ifoghas, en début de semaine. D’après les sources, ce fut une occasion pour les deux seigneurs de guerre de s’entendre sur l’élaboration d’une stratégie post-libération. Pour rappel : Le président de l’URD, monsieur Soumaila CISSE et la française SOPHIE PETRONIN ont été libérés en même temps que deux ex-otages italiens.
Selon des analystes, cette rencontre peut bien cacher des secrets. Elle intervient au lendemain de la libération des ex-otages en échange de l’élargissement d’une centaine de terroristes et le paiement d’une rançon estimée à plusieurs milliards de F CFA. Sans doute, avec l’enveloppe, les forces obscurantistes disposent d’un trésor de guerre pour un long temps. A Bamako, les nouvelles autorités se réjouissent de ces libérations. Elles remercient toutes les bonnes volontés dont l’implication directe ou indirecte a permis ce dénouement heureux. Ainsi, le 11 octobre 2020, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, en compagnie de certains membres de la hiérarchie militaire, a effectué une visite de courtoisie au domicile l’Amenokal de Kidal Mohamed Ag INTALLA à Sirakoro, Bamako. Un geste qui traduit toute l’estime et la considération accordées à la chefferie de Kidal.
Pendant des années, ces autorités, notamment la famille de l’Amenokal, est entretenue par l’Etat malien. Une assistance que la situation de guerre imposée n’aura pas rompue. C’est en cela que les hommes bleus sont perçus comme les enfants gâtés de la République en dépit de leurs sales comportements : défier la République comme c’est aujourd’hui le cas avec la région coupée du Mali. Le pouvoir central ne dicte plus sa loi dans l’Adrar depuis le déclenchement de la rébellion par le MNLA. Celui-ci a bénéficié de postes ministériels au bout du canon. C’est aussi cela la réalité au Mali.
LAYA DIARRA
Source : le soir de Bamako