Les échanges de tirs signalés entre le MNLA et l’armée
C’est tôt ce matin que les échanges de tirs ont été entendus dans la ville de Kidal, où la tension monte une fois de plus entre soldats de la garde nationale et rebelles.
Echanges de tirs à Kidal
Le renforcement des troupes maliennes sur place suite à l’attaque contre la Banque malienne de solidarité n’est pas apprécié par les rebelles. Selon un habitant de Kidal que nous avons joint le calme est entre temps revenu dans la ville depuis les échanges de tirs de ce matin.
“Situation calme, les gens sont cloîtrés chez eux. La Minusma et Serval sont en train de patrouiller. Chacun est dans son camp, à part ceux qui sont en mouvement en ville. Ce matin, ont était à la maison quand ça a commencé. Ça a duré une heure trente environ. Les tirs ont repris vers 6h15 entre les éléments du MNLA et l’armée, la Garde républicaine qui assure la sécurité. Il y avait des tensions dans la ville depuis deux ou trois jours suite à l’installation d’un check-point au niveau de la banque pour la sécuriser. Elle a d’ailleurs été victime de lancement de grenades il y a trois ou quatre jours.”
Alors que la population est anxieuse, l’administration malienne elle, s’organise. En plus du renforcement des patrouilles dans la ville, une cellule de crise a été mise en place selon le gouverneur de Kidal que nous avons contacté et qui a confirmé les affrontements de ce matin.
Attaque suicide à Tombouctou
A Tombouctou également la situation sécuritaire reste tendue avec l’attaque suicide de ce weekend. Selon une information du site mauritanien Alakhbar, relayée par l’Agence France Presse, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué cet attentat suicide survenu samedi dans la ville de Tombouctou. Une attaque qui a causé la mort de deux civils et de quatre kamikazes selon l’administration malienne alors qu’Aqmi parle de 16 soldats tués. Il s’agit du troisième attentat suicide à Tombouctou.
Lundi après-midi, des tirs ont été par ailleurs entendu dans la caserne de Kati, près de Bamako, d’où le putsch de mars 2012 était parti.