« La production a chuté de 20 à 30 % pendant les blocages dans certains pays de l’OCDE. L’OIT estime que la baisse mondiale du nombre d’heures travaillées entre le dernier trimestre de 2019 et le premier trimestre de 2020 représente 130 millions d’emplois à temps plein ; la perte devrait être équivalente à 305 millions », explique-t-on dans le nouveau rapport du Forum économique mondial (FEM).
Alors que le monde tend vers une reconstruction économique après la covid-19, une incertitude règne toujours quant à la « trajectoire future de l’économie mondiale ». Cela, en raison des effets du confinement lié à la propagation du virus de covid-19. Tous ces problèmes, liés à cette pandémie, mettent pourtant en « lumière les insuffisances de nos systèmes économiques actuels », précise-t-on.
Cette paralysie économique nourrit davantage les inégalités sociales et professionnelles. Pour un meilleur redémarrage, des activités post-covid-19, le Forum économique mondial juge nécessaire d’aller vers une croissance « plus inclusive et plus verte ».
Dans ce nouveau rapport, publié le 16 juillet 2020, ce Forum précise qu’une « croissance inclusive et durable alimentée par une utilisation plus faible des ressources sera nécessaire pour rembourser un fardeau sans précédent de la dette publique et privée. »
Les fractures entre pays développés et ceux en voie de développement ne se résorberont qu’en mettant en œuvre le moratoire et un allégement de la dette sur lequel un consensus mondial s’est formé.
Pour cette phase de reconstruction économique mondiale, les États sont invités à sortir de leur rôle traditionnel de régulateurs du marché et aller vers « une participation active à la refonte des secteurs existants et à la co-création de nouveaux marchés à la fois en tant que régulateurs et investisseurs », suggère-t-on dans ce rapport. Le FEM invite aussi les gouvernements à soutenir dans cette phase, les secteurs « de croissance de l’avenir plutôt que de protéger tous les emplois. » Car, selon le Forum économique mondial, cette crise sanitaire aura des impacts sur deux facteurs importants du progrès économique inclusif à long terme : l’innovation et l’intégration mondiale.
Dans cette reconstruction économique, les gouvernements et les chefs d’entreprises sont appelés à relever trois défis majeurs : réoutiller la politique économique pour réduire les inégalités et améliorer la mobilité sociale, identifier de nouvelles sources de croissance économique et l’alignement sur de nouveaux objectifs de performance économique.
F. Togola
Source: Journal le Pays-Mali