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Après avoir procédé Mardi à la démolition de plusieurs maisons construites sur son site de Missabougou La SIFMA-SA projette « de demander réparation à la préfecture de Kati, à la mairie de la Commune 6 et à celle du district de Bamako »

Après avoir procédé Mardi à la démolition de plusieurs maisons construites sur son site de Missabougou La SIFMA-SA projette « de demander réparation à la préfecture de Kati, à la mairie de la Commune 6 et à celle du district de Bamako »

Après avoir procédé hier à la démolition de plusieurs maisons construites sur son site de Missabougou, derrière l’hôpital du Mali, la Sifma-Sa projette de porter plainte pour réparation contre les maires qui ont donné l’autorisation de construire en ces endroits. La révélation a été faite hier par le premier responsable de cette société immobilière, Mamadou Guedjouma Coulibaly, Ce, après la première phase de cette opération de démolition qui est l’aboutissement d’une procédure longue de plus de 15 ans.

Cette opération de démolition a mobilisé plus de 150 gendarmes, plusieurs buldozers, des huissiers de justice et des avocats. Les forces de l’ordre, munies de gaz lacrymogènes et de matraques ont investi l’endroit litigieux tôt le matin avant que les buldozers ne rasent toutes les concessions concernées, environ une dizaine.

« Je n’ai jamais été informé que ces gens-là devraient venir casser notre maison ce matin, je n’ai eu aucune sommation. Et, au délà de tout cela, j’ai eu tous les papiers de ma maison jusqu’à l’autorisation de construire en bonne et due forme » a soutenu un propriétaire de maison endommagée. Il a été interrompu sur le champ par un porteur d’uniforme en ces termes : « Tous ceux qui sont concernés par cette affaire ont été avertis au préalable ». Avant de poursuivre: « Moimême j’ai assauré la sécurité de ceux qui remettaient les sommations, mais un propriétaire de maison, lors des remises de ces sommations, nous a menacés avec une arme à feu ». Très dépités, les autres refusent de se confier aux journalistes.

Du côté de la SIFMA-SA, le PDG Mamadou Guedjouma Coulibaly a été catégorique. « Si ça ne tenait qu’à la SIFMA-Sa on allait pas arriver aux démolitions mais, en un certain moment, force doit rester à la loi et tout pays qui n’emprunte pas cette voie de la justice ne sortira pas de l’ornière. Il est temps aussi de comprendre qu’on ne peut pas user et abuser du bien d’autrui sans conséquence. Ces parcelles sont des titres fonciers de la SIFMA issus d’un titre mère de l’Etat du Mali, le TF 4482 de Bamako qui a été créé le 1er juin 1982 avec une contenance initiale de 770 hectares. Le TF 4482 est issu d’un TF colonial, le TF 239 immatriculé le 25 mai 1918. Nous avons eu l’aurtorisation de lotissement depuis octobre 2004. « Tous ceux qui sont là-bas savent très bien que ce sont des titres fonciers de la SIFMA-SA, mais nous ne savons pas par quelle magie la mairie de la commune VI, la mairie du district et la préfecture de KATI vont jusqu’à attribuer ces mêmes endroits à des particuliers  » a regretté le PDG de la SIFMA-SA avant d’ajouter que lorsque l’affaire a été apportée au niveau du tribunal administratif, cette juridiction n’a pas hésité un instant à annuler toutes les attributions sur ces parcelles et remettre la SIFMA-SA dans ses droits.

« Toutes les procédures judiciaires devant les tribunaux administratifs ont été vidées, non avons aussitôt demandé l’expulsion et la démolition car il fallait que force reste à la loi pour la simple raison que nous sommes très souvent sous astreinte parce que nos clients ne parviennent pas à accéder à leurs parcelles qu’ils ont régulièrement achetées avec nous avant que ces gens-là fassent leurs constructions. Parmi ces clients il y a les travailleurs de l’Unicef, des Maliens de l’Extérieur et de nombreux particuliers. Ceux-ci n’arrivent pas aussi à entrer en possession de leurs parcelles » a expliqué le patron de la SIFMA-SA. Il a, par la même occasion, précisé que les occupations illicites de ces sites ont causé d’énormes dommages à la société. Et de révéler que celle-là envisage de demander réparation auprès de la mairie de la commune VI (dirigée à l’époque par Souleymane Dagnon) et aussi contre la mairie du district de Bamako.

Il sied de préciser que ces maisons ont été démolies sur un site de 29 hectares dont 5 hectares dans le District de Bamako, tous appartenant à la SIFMA-SA. D’autres démolitions sont prévues dans les jours, semaines ou mois à venir. Le président de la SIFMA-SA exhorte les détenteurs de ces mauvais documents de se retourner contre les personnes qui les ont mis dans cette situation et de ne pas écouter leur refrain favori  » le procès n’est pas terminé  » malgré les décisions définitives de la Cour suprême tombées depuis 2015 et 2016.

Y.C

Source: l’Indépendant

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