Le Projet d’appui aux métiers de la pierre et de l’éco-construction servira à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment, par le développement d’une nouvelle offre de formation, d’un dispositif de suivi-insertion et d’un appui à l’amplification de filières territoriales d’écoconstruction au Mali
Le Projet d’appui aux métiers de la pierre et de l’éco-construction (PAMPEC) a été lancé ce mardi 4 février 2020, à l’hôtel Colibris de Bamako, le projet « PAMPEC). Prévu pour une durée de 3 ans, il est l’initiative de l’ONG internationale « Acting for life et bénéficié le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD). Il a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment, par le développement d’une nouvelle offre de formation, d’un dispositif de suivi-insertion et d’un appui à l’amplification de filières territoriales d’éco-construction au Mali.
Il est mis en œuvre dans trois pays de l’Afrique francophone, à savoir : le Mali, le Togo et le Bénin. Son lancement a regroupé les représentants de ces trois pays. Pendant quatre jours ils ont échangé autour des thématiques telles que : Enjeux d’insertion : présentation et débat sur les marchés institutionnels et les réseaux professionnels ; Planification technique ciblée sur les dispositifs de suivi ; Planification technique ciblée sur les chantiers ; Planification technique ciblée sur la formation professionnelle ; Planification financière etc.
Quatre allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux. Elles ont été suivies des échanges et débats.
La première intervention a été celle du responsable des programmes Afrique de l’ONG « Acting for life », M. Arnaud François. Elle a permis de camper le décor. Selon lui, depuis 15 ans, la formation et l’insertion professionnelle sont devenues un axe d’intervention stratégique pour leur institution. Le projet a débuté au Mali, par l’appui à la création du Centre de formation des métiers de la chaudronnerie et de la tuyauterie (Négè Blon).
Arnaud François indiquera qu’en amont de l’emploi et face au défi de l’insertion professionnelle, l’offre d’enseignement technique et de formation professionnelle formelle, est encore limitée. Elle est surtout orientée vers les métiers des services au détriment du secteur secondaire.
Conscient de cet état des faits, le PAMPEC s’est fixé un cap, tout en se donnant les moyens de relever les défis. Financé à hauteur de 500 000 euros (près de 328 millions de FCFA), pour un budget total d’un million d’euros (655 millions) de FCFA, le PAMPEC vise à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment. Cela se fera par le développement d’une offre de formation cohérente avec leurs besoins et ceux des territoires.
Selon le responsable des programmes Afrique « Acting for life », le PAMPEC qui sera mis en œuvre sur le terrain par les partenaires locaux, touchera directement 180 jeunes de 16 à 25 ans dont 20% de filles. Pour le suivi post-formation, 300 jeunes artisans seront concernés et 120 d’entre eux de filières bâtiment et écoconstruction verront leurs capacités renforcées.
Quant à la représentante de l’ambassade de France, Marie Richard, qui a intervenu en deuxième elle dira que l’AFD a fait un engagement de 50 millions d’euros. Elle a également exprimé son souhait pour une bonne réalisation dudit projet.
Troisième à intervenir, le maire de la commune rurale de Bandiagara Houseini Saye a mis en exergue les potentialités de sa circonscription électorale. Selon lui, Bandiagara a 90% de pierre et 10% de terre. Pour Bankass, le maire dira qu’ils ont 80% de terre et 20% de pierre et roche. A Koro, il y a 90% de terre et 10% de pierre et roche.
Le dernier intervenant, le Directeur national adjoint de l’emploi et de la formation professionnelle a soutenu que ce projet s’inscrit en parfaite ligne avec la politique gouvernementale en matière de l’insertion socio-économique des jeunes. Il vient en appui aux efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté. Aussi, le PAMPEC servira d’aubaine permettant aux localités concernées, d’exprimer leurs besoins locaux.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre