Mariam Koulibaly avait raison : quand le singe veut mourir, il dit qu’il fait chaud en brousse. En déclarant qu’ « il est impérieux de mettre fin à ce régime pour abréger la souffrance du peuple » du Mali, le Gal démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly foule aux pieds les principes constitutionnels, ignorant les souffrances de son mentor de Gal Sanogo qui croupit entre les quatre murs pour la même aventure.
Que vaut un Général d’armée, déserteur en champ de bataille ? Moussa Sinko Coulibaly, s’il était d’ailleurs, serait aujourd’hui dans les geôles en train de méditer sur son sort. Mais, la démocratie malienne est si souple que des appels à l’atteinte de la sureté de l’Etat sont banalisés.
Dans sa sortie qualifiée de ratée, Moussa Sinko Coulibaly, Général démissionnaire de l’armée a déclaré deux fois successivement ceci sur son compte tweeter : « Ma consternation est grande. La nation est meurtrie par l’incompétence du régime d’une médiocrité à nulle autre pareille. Il est temps de trouver des moyens pour mettre fin à cette gouvernance scabreuse », puis « Il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple ». Ses deux tweets font suite aux attaques de Mondoro et de Boulkessy ayant fait des dizaines de morts aux seins des forces de défense et de sécurité du Mali.
Au regard de la gravité de ses sorties, il ne fait doute que la haine viscérale que nourrit Monsieur Coulibaly contre le Président IBK, au lendemain de la sa démission de l’armée pour prendre part aux élections présidentielles de 2018 aux côtés de l’opposition de Soumaïla Cissé, n’est pas prête à s’estomper. Mais, ces déclarations arrivées à destination ont une réponse. Le Général démissionnaire peut beau fulminer, il est obligé de se cloitrer dans sa coquille.
Tel le berger à la bergère, le Chef suprême des Armées, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a répliqué au putschiste de mars 2012, qui ignore que le coup d’Etat au Mali est un crime « imprescriptible ».
« Je tenais à vous dire cela et encore une fois, notre nation, aujourd’hui, plus que jamais, a besoin de solidarité, a besoin de se resserrer, n’a pas besoin d’élucubration des nostalgiques du putsch. Aucun putsch ne prévaudra au Mali, qu’on se le dise. Et je crois que cela n’est pas du tout à l’ordre du jour et nous ne saurons nous inquiéter », a martelé IBK. Qui a tenu préciser ‘’combien cela est absolument ignominieux, indécent dans les temps où nous sommes’’.
Dans l’oubli du Gal Sanogo ?
Le démissionnaire de l’Armée, putschiste lui-même de son état, ne tire visiblement pas des enseignements de ce que vit son mentor Amadou Aya Sanogo dans sa prison. Sans ambages, Monsieur Coulibaly tente d’user de la colère des femmes des militaires comme en 2012 pour se hisser de nouveau au-devant de la scène.
Désormais la passe d’arme est établie entre Sinko et le Chef de l’Etat qui ne doute point de la loyauté des services sécuritaires. Reste que Moussa Sinko qui a amassé du sou de 2012 à nos jours et démissionné de l’Armée, ne veut pas vivre paisiblement sa retraite.
D.C.A
Source: Le Soft