Une plateforme constituée d’organisation de la société et de partis politiques appelée ‘’initiative pour la paix’’ a été reçue en audience, ce jeudi 12 octobre 2023, par des responsables du Haut conseil islamique (HCI). Cette démarche consiste à fédérer les forces vives en vue d’un plaidoyer pour instaurer le dialogue interrompu entre le gouvernement et des membres du CSP, tout en obtenant le cessez-le-feu.
La délégation de la plateforme conduite par le Pr Ali Nouhoum DIALLO, était composée notamment de Tiébilé DRAME, de Moussa Ag ACHARATOUMANE, Aboubacar SOUMARE, a été reçue par le président du Haut conseil islamique accompagné des membres de son bureau.
La rencontre a été sollicitée par le doyen Ali Nouhoum DIALLO dans le cadre de ‘’l’initiative pour la paix’’ partie d’une conférence organisée par le Parena lors de laquelle il a été décidé de fédérer les efforts pour faciliter le dialogue entre le gouvernement et des mouvements armés après le cessez-le-feu.
Les deux parties se sont rencontrées pendant plusieurs minutes, à huis clos, dans la salle de réunion du Haut Conseil islamique sur ces questions et l’actualité sécuritaire du pays, marquée par la reprise des hostilités entre les FAMa et une partie du Cadre stratégique permanent après avoir attaqué les positions de l’armée.
« Nous sommes venus échanger avec le président du Haut Conseil islamique pour parler du pays et surtout de la situation au nord du pays», a confié à la presse Aboubacar SOUMARE, à l’issue de la réunion.
Cette situation, a-t-il décrié, est préoccupante pour avoir fait de nombreux de déplacés, des victimes civiles et militaires dans le pays.
« En tant que musulman et croyant, il faut faire un cri de cœur en allant vers tous les Maliens et se donner la main pour trouver la solution », a exhorté M. SOUMARE, parce qu’il est persuadé qu’en « matière de guerre, il n’y a pas de vainqueur ni de vaincu. Nous sommes tous des maliens, il faut se donner la main. Nous sommes frères. Il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas s’entendre sur le pays ».
Pour lui, l’approche de ‘’l’initiative pour la paix’’ est de fédérer tous les Maliens pour aller vers une paix définitive au nord du pays.
À Anéfis comme à Kidal, les victimes de cette guerre ne sont que des Maliens, a-t-il déploré, en regrettant que « des concitoyens s’entretuent ».
Face à ce problème, a-t-il précisé, « on est venu demander au président du Haut conseil islamique de s’ajouter à l’initiative afin de trouver une solution au problème ».
Celle-ci passe, selon lui, par le dialogue. A cet effet, il faut que les gens acceptent, a-t-il insisté, de s’asseoir, se dire des vérités et de se pardonner.
Il s’est par ailleurs réjoui que le Haut conseil s’inscrit dans la même logique, mais doit réunir son bureau pour examiner la demande de ‘’l’initiative pour la paix’’.
Après cette audience, l’on apprend que les membres de ladite plateforme envisagent de rencontrer également les autorités politiques du pays dont le Premier ministre, mais aussi d’autres leaders religieux, notamment l’imam Mahmoud DICKO.
La rencontre avec ce dernier, selon notre source, est annoncée après le séjour de ce dernier en Arabie Saoudite.
Entre-temps, l’initiative est en train d’élaborer son mémorandum dans le cadre de la gestion de cette crise.
A noter que la plateforme est composée des partis politiques, des chercheurs, des mouvements armés, de différentes communautés du pays, d’organisation de la société civile.
PAR SIKOU BAH
Info Matin