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Antonio Guterres, au sujet de la mise en œuvre des ODD : « Nous progressons trop lentement pour enrayer les souffrances humaines et créer des opportunités pour tous »

Les Nations Unies ont publié, au début de cette semaine, son rapport d’évaluation 2019 des Objectifs de développement durable (ODD). A près d’une décennie avant 2030, horizon fixé pour la réalisation des 17 objectifs inscrits dans les ODD, des insuffisances demeurent et donnent à craindre.

 

Des inégalités écrasantes, de la famine en crescendo, des détériorations massives de l’environnement, telles sont entre autres, des preuves avancées dans ce rapport d’évaluation 2019 des Objectifs de développement durable (ODD). Des constats qui donnent froid dans le dos si nous savons que l’horizon visé pour l’atteinte des 17 objectifs inscrits sur le fronton des ODD est l’année 2030. Nous sommes à près d’une décennie du délai.

Les avancées

Certes des avancées notables sont à féliciter, selon les Nations Unies, dans certains domaines. Dans le rapport, il est question, à ce titre, de la diminution de la pauvreté, de la baisse de la mortalité des enfants entre l’année 2000 et 2017, des millions de vies sauvés grâce aux vaccinations, de l’accès de plusieurs populations à l’électricité, du fort engagement des pays à la protection de la planète, du développement par 150 pays de politique nationale pour relever les défis de l’urbanisation, etc. À ce rythme, les Nations Unies se montrent optimistes surtout que plusieurs acteurs s’engagent en faveur de la réalisation des ODD. « Les Nations Unies, en ce qui les concerne, œuvrent vigoureusement pour repositionner le système de développement des Nations Unies, afin qu’il puisse mieux répondre à la nécessité pour les gouvernements de satisfaire à ce programme intégré et transformateur », explique le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans ce document.

Les insuffisances

Toutefois, il convient de noter à travers la lecture de ce rapport, que plusieurs insuffisances sont à déplorer. Des retards qui sont préjudiciables à toute l’humanité. À cet égard, il est question de la détérioration progressive de l’environnement naturel, engendrant des conséquences drastiques comme la montée du niveau de la mer, l’acidification des océans, etc. En outre, les 4 dernières années sont considérées comme ayant été les plus chaudes que le monde ait connues. En plus de cela, un million d’espèces, faisant référence au rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), sont considérées comme étant en voie de disparition. Des situations qui pourront engendrer le déplacement de 150 millions de personnes d’ici 2050, selon le secrétaire général adjoint aux Affaires économiques et sociales des Nations Unies, Liu Zhenmin. À ce rythme, le secrétaire général de l’ONU trouve que l’élimination de la pauvreté est compromise. Sur le plan éducatif, plus de la moitié des enfants sont victimes de problèmes de lecture et de mathématique. Quant au domaine sanitaire, la moitié de la population est privée de services de santé « essentiels ». Sur le plan social, les femmes sont victimes de « désavantages structurels » ainsi que de la « discrimination ». « Nous progressons trop lentement pour enrayer les souffrances humaines et créer des opportunités pour tous », lit-on dans ce rapport.

Les recommandations

Antonio Guterres incite à plus de mobilisation pour « une transformation sociale et économique nécessaire pour réaliser les objectifs 2030 ». Il invite ainsi, par le biais de ce document, à miser sur les différents sommets qui auront lieu en septembre prochain à New York pour la mise en place de solution rapide susceptible d’atteindre cet objectif 2030. « Le moment est propice, et nous devons agir maintenant », précise-t-il avant de demander, entre autres : d’accroitre les financements, à plus de résilience, à la mise en place d’économies viables et ouvertes à tous, à la mise en place d’institutions plus efficaces, etc.

Quant à M. Liu, celui-ci invite à mettre au centre des actions, le changement climatique, qui est considéré comme le déclencheur de tous les autres problèmes. À lire ce document, il existe une sorte d’interdépendance entre tous les fléaux. Pour les résoudre, il faut également cette même interdépendance au niveau mondial. « Les problèmes mis en évidence dans ce rapport sont des problèmes mondiaux qui requièrent des solutions mondiales». Enfin, le rapport incite à un changement de comportement.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays

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