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Année scolaire 2018-19 : La diplomatie scolaire mise en branle pour le grand retour de l’école

Rentrée effective des classes à Kidal. Congrès de l’AEEM sans heurts ni violence. Rentrée paisible des classes…Les bons points de l’année scolaire 2018-2019 sont appréciables à tout point de vue et montrent à suffisance comment l’école, en dépit des énormes difficultés qu’elle connait, fait son grand retour sur la scène nationale. Sous l’impulsion du ministre de l’éducation nationale, Pr. Témé, un homme qui veut croire au retour en grâce de l’école et qui s’y attache à tout prix.

L’année scolaire 2018-2019, en cours depuis environ, cinq mois, en dépit des grèves perlées paralysantes, a débuté sous de bons augures. C’est le 1er octobre, comme dans le bon vieux temps, que l’année scolaire a commencé, sur toute l’étendue du territoire, y compris Kidal où, pour la première fois, depuis belle lurette, les élèves de cette ville, comme tous les autres scolaires, ont pris le chemin des classes. On n’en assez parlé, malgré son caractère inédit, mais le fait que les jeunes scolaires ont renoué avec la clameur de l’école, dans cette ville du pays, trop longtemps en marge du système éducatif, renforce la conviction du ministre Témé, comme quoi l’école, étant l’affaire de tous, en dépit des problèmes auxquels elle est confrontée, doit servir à donner aux enfants du pays les armes dont ils ont besoin pour affronter l’avenir.

 “Une meilleure gouvernance pour une école performante”. Le nouveau cap qu’a fixé le ministre de l’Education nationale, dès sa prise de fonction, va dans ce sens. Pragmatisme et efficacité en sont les maîtres-mots dans le but de créer la synergie d’action et l’esprit de responsabilité qu’il faut imprimer à l’action publique pour assurer le renouveau de l’homme. Avec cette forte conviction, le ministre de l’éducation n’a aucun complexe à se faire quand il s’agit de s’attaquer aux maux de l’école. Il l’assume sans détour : “On nous accuse à tort ou à raison de beaucoup de choses. C’est à nous de faire démentir par notre abnégation au travail les torts qu’on nous fait dans la gestion de l’école d’aujourd’hui”.

Kidal à l’école

Il appelle à la responsabilité collective d’autant que, pour lui, il existe un rapport de redevabilité vis-à-vis de la nation. “Nous devons servir le pays, car nous savons ce que la nation a consenti comme sacrifice pour que nous soyons ce que nous sommes“. C’est bien dans cette logique que le ministre Témé, avant tout, garde une grande confiance à tous ses collaborateurs en vue de provoquer un véritable sursaut à l’école.

S’il a réussi à créer la mobilisation générale autour de la rentrée scolaire 2018-2019, c’était d’abord pour gérer les difficultés afin que partout, dans le pays, où les classes étaient occupées par les populations (victimes d’inondation), soient libérées pour un démarrage effectif de l’année scolaire.

Ce fut le même élan pour les écoles fermées (Centre et Nord du Mali) pour cause d’insécurité “Nous avons le devoir, en accord avec les structures locales, d’évaluer les possibilités de réouverture de certaines d’entre elles”, avait-il expliqué, en son temps, à ses collaborateurs.

Ce n’est pas par hasard que le ministre Témé a consacré le coup d’envoi de la rentrée scolaire 2018-2019 à Mopti. Se sentant parfaitement à l’aise sur le terrain, échangeant des problèmes de l’école avec les responsables locaux, le ministre Téméa préféré se rendre à Mopti pour rencontrer les acteurs de l’école. Accompagné par le gouverneur de la région, les responsables des structures scolaires, le ministre Témé, à cette occasion, a eu une importante rencontre d’échanges avec les acteurs de l’école : représentants syndicaux, comités de gestion scolaire, d’ONG….

« Ce n’est pas une sinécure la gestion de l’école, confrontée à d’énormes difficultés », a lancé à l’endroit du ministre un acteur de l’école de la région qui s’est dit par ailleurs confiant en la capacité de l’hôte du jour de relever les défis, étant un homme engagé pour la cause de l’école.

Dialogue social fécond

Un cap a été fixé à Mopti pour réussir la nouvelle rentrée scolaire. Et pour cause? Le Premire ministre, SBM, y était là pour marquer le cap: donner un coup d’accélérateur aux écoles fermées réouvertes dans la région de Mopti du fait de l’insécurité. Deux écoles dans les environs de Mopti, qui ont été ouvertes aux enfants, ont été visitées par le Premier ministre, SBM, en compagnie du ministre Témé, et des responsables scolaires de la région. Là, le PM a réaffirmé la volonté du gouvernement de maintenir ces écoles, dans ces zones difficiles, en généralisant les cantines scolaires pour permettre aux enfants de bénéficier un repas chaud à midi. histoire, dit-on, de les maintenir à l’école, tout en permettant aux populations d’assumer pleinement leurs responsabilités dans la gestion de l’école.

Un autre challenge: le dialogue social. Le ministre Témé a fait de ce dialogue social avec les partenaires sociaux une véritable philosophie de travail. Dès le début de l’année, il a rencontré les syndicats d’enseignants pour leur confier son approche en la matière qui tient compte du fait que l’école est d’abord et avant tout une affaire de tous et que pour cette raison, il faut l’implication de tous les acteurs concernés.

Voilà pourquoi le ministre Témé a des rencontres régulières et permanentes avec les organisations syndicales. C’est soit les entretenir sur les doléances catégorielles, soit pour solliciter leur implication dans des problèmes de l’école. Une tradition de dialogue et d’échanges qui s’est instaurée au sein du département et qui a fait constater un observateur attentif de la scène scolaire qu’il y a plusieurs années que la rentrée scolaire en cours s’est déroulée sans fausse note de la menace de grève. Une première à lécole assez significative  pour être releguée.

Congrès AEEM pacifique

L’autre fait marquant: le dernier congrès de l’AEEM. Pacifique, consensuel et maturité. Les superlatifs se suivent pour évoquer le dernier congrès de l’AEEM qui a été celui de la consécration. Selon l’un des anciens du mouvement estudiantin, qui n’a pas su cacher son émotion, ça fait très longemps que les étudiants n’avaient pas réussi à tenir un tel congrès apaisé, non violent, et qui a été placée sous le signe de lanon violence dans l’espace universitaire.

Tout un symbole: le ministre Témé en l’occasion s’est réjouit de l’esprit de maturité retrouvé de l’AEEM qui s’est traduit par la volonté des leaders estudiants d’imprimer une nouvelle dynamique à leur action pour le renouveau de l’école. Le ministre Témé qui a tenu à assister à ces assises, a mis l’accent sur le sens de responsabilité qui a guidé les étudiants. L’un des messages forts du ministre Témé était de rendre hommage à la capacité de résilience des responsables scolaires, notamment le secrétaire général sortant qui n’a pas hésité, une seconde, à mettre son mandat en jeu. Au nom de la transparence et de la saine compétition.

Si ces derniers temps, l’école vacille dans la crise syndicale, au point de compromettre la stabilité de l’année scolaire, si chèrement gagnée, ce n’est certainement pas par la faute de l’ancipation. Au contraire, les 10 points de revendications des syndicats auraient pu trouver une solution pérenne si deux points cruciaux (sur lesquels les syndicats n’ont pas entendu raison), n’ayant même pas d’incidence financière, étaient de l’ordre du négociable dans l’immédiat. En fait, il s’agit de textes incriminés, sur lesquels le ministère de l’éducation nationale, en tant quel, n’a aucune emprise.

Avec le ministre Témé, qui a su imprimer un style participatif, sur fond de responsabilité individuelle à assumer, l’école est entrain de signe son grand retour sur la scène publique. Certes, elle connait des difficultés, mais l’engagement et le sens de responsabilité du ministre Témé à aller à plus de réformes vigoureuses et innovantes devront lui permettre, selon des avis éclairés, d’extirper progressivement l’école des mauvais comportements qui la plombent et la rendre plus performante. Au grand dam des enfants du pays qui y apprennent à être mieux préparés pour les batailles du futur.

CCOM-MEN

Source: Le Pays

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