Encore un autre préavis sur la table du gouvernement de Transition. Le syndicat national des transports du Mali, section de l’État projette d’entamer une grève de 72 heures à compter du 14 septembre 2021, si toutefois les 7 points de ses revendications ne sont pas satisfaits. Le préavis a été déposé le 23 août dernier.
Le secrétaire général de la section syndicale du ministère des Transports de l’État a déposé le lundi 23 août 2021, un préavis de grève de 72 heures sur la table du ministère de Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue sociale pour exiger la satisfaction de 7 points de revendication dont l’abrogation du décret de nomination de la Directrice générale de l’Agence Nationale Sécurité Routière (ANASER).
Dans son préavis, les points de revendication de la section syndicale du ministère des Transports de l’État demande la mise en œuvre de 7 points de revendication qui sont entre autres : le non-respect des points d’accords, notamment les points urgents 1,2,5,8,10. Cf. procès-verbal de conciliation du 19 septembre 2019, l’abrogation du décret de nomination de la Directrice générale de l’ANASER, l’attribution de l’échelon 12 à tout le personnel de l’ANASER, la restitution des véhicules en possession de l’ancien Ministre Baber GANO (Marque TOYOTA Immatriculés : BA 5781 MD et BA 57 82 MD), le respect du cadre d’organique de la DNTTMF, et l’accord d’établissement de l’ANASER, la restitution avec rappel de l’équivalant des 40% de retenue sur les salaires des fonctionnaires des Entrepôts Maliens. La section syndicale souhaite être édifiée sur la gestion des ristournes des services entre le 1er janvier 2010 et le 31 juillet 2021, notamment : le fonds trié, la redevance maritime et les ristournes au niveau de l’ANASER.
L’abrogation du décret de nomination de la DG de l’ANASER
Dans les points de revendication de la section syndicale du ministère des Transports de l’État, on peut noter également la demande de l’abrogation du décret de nomination de la Directrice générale de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), Diadji Sacko. La SNTE reproche à la responsable de l’ANASER de nommer des agents nouvellement recrutés au poste des chefs de service, décision que le syndicat juge illégale. Selon la SNTE, à seulement une semaine après leur prise de fonctions, certaines nouvelles recrues sont déjà promues au poste de chefs de service. « Tous les recrues ont reçu 12 échelons (équivalent de 24 ans de carrière) sans même fait une journée de service à l’ANASER contrairement à l’accord d’établissement qui ne prévoit que 1 seul échelons », nous informe une source bien introduite qui ajoute qu’« aucun agent de l’ANASER n’a plus de 05 échelons même ceux qui ont plus de 10 ans de carrière dans la boîte ». « La directrice elle-même s’est fait recruter en s’octroyant 16 échelons du coup (équivalent de 32 ans de carrière). Une semaine après ce recrutement, la directrice a nommé c’est échelons 12 chefs de service (dans l’organigramme, après le D.G et le DGA c’est les chefs de services qui viennent) », a-t-on appris.
Pourtant, selon notre source, « les textes de l’ANASER stipulent qu’un agent qui n’a pas 2 ans des fonctions ne pourra pas occuper le poste de Chef de service », nous affirme une source proche du syndicat.
La section syndicale du ministère des Transports de l’État a par ailleurs, attaqué la décision en justice. Elle projette en outre, d’aller en grève si toutefois à compter du mardi 14 au jeudi septembre 2021, si toutefois les è points de ses revendications ne sont pas satisfaits, dont l’abrogation du décret de nomination de la Directrice générale de l’ANASER.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS