Les administrateurs de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) réunis, hier dans la salle de conférence de l’ex-Oxfam, à la faveur de la 19è session de leur conseil, ont arrêté le projet du budget 2020 à un peu plus de 1,755 milliard Fcfa. Les travaux étaient dirigés par le président du conseil d’administration, le général de division Souleymane Yacouba Sidibé, en présence de la directrice générale de l’Anaser, Diadji Sacko.
Il est reconnu que les accidents de la voie publique représentent un véritable casse-tête pour nos pays. À ce propos, le président du conseil d’administration a rappelé que les accidents de la route restent un grave problème de santé publique au niveau mondial, régional et national. «Si des mesures sont prises dans de nombreux pays pour améliorer la sécurité routière, beaucoup reste encore à faire si l’on veut que le nombre d’accidents, de blessés ou de décès cesse d’augmenter pour diminuer sur nos routes», a-t-il relevé.
Le général Sidibé a aussi souligné l’attention particulière que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, accorde à la lutte contre le fléau de l’insécurité routière. Il a exhorté la mobilisation de tous (pouvoirs publics et citoyens), afin de rendre nos routes plus sûres. Il ajoutera que le ministère des Transports et de la Mobilité urbaine, s’inspirant de cette directive, a fixé à l’Anaser des objectifs précis pour l’amélioration de la circulation routière en vue de la réduction drastique des accidents de la circulation sur l’ensemble du réseau routier malien. Il s’agit aussi de ramener le nombre annuel d’accidents corporels sous la barre de 7.500 victimes.
Les statistiques du premier semestre 2019 font état de 4.679 victimes (tous sexes confondus) d’accidents, dont 293 tués et 4.386 blessées. Les accidents touchent particulièrement la tranche d’âge comprise entre 16 à 25 ans, dont une proportion de 33,59% de femmes. C’est donc tout naturellement que les campagnes de sensibilisation et de formation de l’Anaser seront orientées en 2020 vers la jeunesse, notamment à travers les écoles primaires, collèges, lycées, universités et associations de jeunes, a-t-il révélé.
Enfin, le général Sidibé a annoncé que les contrôles routiers vont cibler également cette jeunesse avec un accent particulier sur le contrôle du taux d’alcoolémie, le port du casque, de l’excès de vitesse, l’usage du téléphone au volant d’un véhicule ou sur une moto, et le port de la ceinture de sécurité.
Aminata DIAKITÉ