Le Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT) a célébré, le jeudi dernier, dans l’après-midi, à son siège à Badalabougou le 2e anniversaire de sa création. L’Alliance ‘’Ensemble pour le Mali’’ (EPM) y était représentée par l’ancien ministre, Mamadou Frankaly KEITA.
L’occasion était bonne pour le Président du Parti, Jeamille BITTAR, de réitérer son soutien au Président Ibrahim Boubacar KEITA. Il précise qu’il s’agissait d’un soutien électoral, mais également aujourd’hui d’un soutien pour la mise en œuvre de son Projet de société. Car, a-t-il soutenu, « nous ne sommes pas de ceux qui font montrer quelqu’un dans un arbre pour ensuite nous saisir d’une tronçonneuse pour le scier ». Aussi, a-t-il, interpelé sur le Projet présidentiel ‘’Anw Ka Maliba Be Ka Ta Gnè’’, qui semble trancher avec une pauvreté ambiante au sein de la population, M. BITTAR a rappelé l’état de délitement du pays à l’accession au pouvoir, en 2013, du Président IBK, avant de souligner la performance qu’a réalisée le pays en organisant l’élection présidentielle de 2018, dans un scepticisme général ; la modernisation de notre outil de défense qui nécessite des efforts financiers colossaux… « De notre avis, le Mali est en train d’avancer, parce que le Mali était à terre. Pour de nombreux observateurs, même notre existence était compromise », a souligné le Président du MC-ATT. Ce qui le conforte à dire que nonobstant l’existence de difficultés, l’on ne saurait raisonnablement soutenir que le pays n’avance pas.
Toutefois, défend-il « la seule vraie voie pour un apaisement, est d’aller vers une gestion consensuelle du pouvoir ».
Qu’en pense BITTAR de la demande du Chérif de Nioro dont Mahmoud DICKO s’est fait le héraut de limoger le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA ? Il répond que le Gouvernement était parti pour un soutien à une séance de prière pour le pays qui en a plus que jamais besoin. « Tout le Mali est concerné, au premier chef le Président de la République », a-t-il indiqué. Il a révélé qu’il était présent à la cérémonie, au Stade du 26 Mars, sur désignation de l’Alliance ‘’Ensemble pour le Mali’’. Cependant, quant à révoquer un Premier ministre, il répond que le Président de la République en a le pouvoir régalien, parce que c’est lui qui le nomme. Néanmoins, il fait l’analogie de la famille où il peut y avoir des tensions, mais qui peuvent s’atténuer et même disparaître. Aussi, préconise-t-il un rapprochement des points de vue pour surmonter cette crise.
Jeamille BITTAR a salué la main tendue du Président IBK qui exprime ainsi son attachement à une tradition de dialogue.
Par rapport à la situation sécuritaire du pays, le Président du MC-ATT a insisté sur l’urgence d’agir de manière proactive pour vaincre l’ennemi invisible. Il exhorte à une alliance pour conjurer les démons, en interrogeant notre histoire commune.
Par ailleurs, il ne perd pas de vue les nombreuses échéances : Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, réforme constitutionnelle, réforme administrative, rentrée politique en préparation qui déterminera la stratégie politique…
De même, le ‘’Pôle politique du consensus’’ si cher à Jeamille BITTAR était au menu des échanges avec la presse. Mis en stand-by en raison d’un amoncellement de nuages défavorable, il sera activé le moment propice a-t-il promis. Car, constate-t-il, les nuages ne sont pas encore totalement dissipés.
Le pardon a occupé une place de choix dans l’intervention du Président du MC-ATT qui le juge indispensable pour le progrès de notre pays. Personnellement en ce qui le concerne, a-t-il fait savoir, il s’est transporté à Sélingué pour offrir son pardon au Capitaine (Général) SANOGO, dont on sait qu’il lui a fait vivre des moments cauchemardesques.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin.