Le président IBK a soufflé ses deux bougies à la tête du Mali. Supposé comme le sauveur charismatique, le candidat IBK avait acquit la confiance de plus de 77% des Maliens. A l’époque, ses discours populistes «le Mali d’abord », « je fais ce que je dis », « plus rien ne sera comme avant » avaient fait croire à une frange assez importante de Maliens que c’est lui qui a la baguette magique pour solutionner les problèmes du Mali. Deux ans après son accession à la magistrature suprême, les promesses faites sont loin d’être réalisées et la situation sécuritaire du pays s’empire. Comme satisfaction, le président aurait récité plusieurs fois « incha’allah » (s’il plait à Dieu) et battu le record de voyages à l’étranger.
En 2013, ils étaient plus d’une vingtaine de candidats en lice pour l’élection présidentielle, c’est à dire celui à qui sera confiée la destinée de notre pays pendant les cinq prochaines années. Parmi eux, c’est IBK qui sera élu président avec un score qui frôle le plébiscite (plus de 77%). Cela, à cause non seulement de ses discours populistes, mais aussi de l’influence des associations et leaders religieux musulmans et de la forte implication des militaires pour lui.
Ainsi on voyait en lui un messie, un sauveur charismatique et la solution des problèmes du Mali. C’est dans ces conditions qu’il prendra fonction sans un réel programme avec une gouvernance basée sur le pilotage à vue. IBK qui pensait qu’il allait se baigner le beurre tomba plutôt sur un os. Celui qui ne manquait pas d’occasion pour fustiger la gestion de ses prédécesseurs finira par comprendre que gouverner un pays n’est pas aussi facile qu’il le pensait.
De son accession à la magistrature suprême à nos jours, les Maliens ont eu droit à des discours populistes, creux et revanchards ; des voyages interminables à l’étranger ; de l’achat d’un avion présidentiel, dont Dieu seul sait le prix d’achat ; des problèmes de surfacturation à propos de l’achat de matériels pour les militaires et tout récemment le problème d’engrais frelaté. A ceux-là s’ajoutent la cherté de la vie, la multiplication des dépenses de prestige, l’amplification de la corruption et l’empirement de la situation sécuritaire du pays.
Après deux ans de règne, le bilan du président est très mitigé, pour ne pas dire nul. La résolution du problème du nord du pays, à cause de laquelle les vieux et vieilles sont partis voter pour lui, est loin d’avoir une issue favorable. De la signature du document de l’accord de paix à nos jours, on assiste impuissamment à la recrudescence des attaques avec à la clé beaucoup de pertes en vies humaines et de dégâts matériels.
Deux ans après son élection, l’espoir suscité par celui qui se leurrait d’être la solution aux maux des maliens, n’est plus qu’illusion.
Et si les Maliens avaient fait un auto- goal !
Moussa Diarra
Source: La Révélation