Si l’Assurance maladie obligatoire (AMO) a connu un début poussif à cause de la réticence de la majorité des travailleurs du pays, la donne a complètement changé ces dernières années. Instituée par la loi n°09-015 du 26 juin 2009, l’Assurance maladie obligatoire est gérée par la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam). Son objectif était de couvrir environ 17% de la population.
De sa création à nos jours, la Canam est parvenue à relever d’énormes défis. A travers ses prestations de qualité, les réticents au régime de protection sociale ont fait marche arrière et se bousculent désormais pour se faire enrôler à l’Amo.
Selon les statistiques de la Canam, à la date du 31 décembre 2018, le nombre total de bénéficiaires Amo s’élevait à 1 430 099 personnes et le nombre total d’enrôlés biométriques était de 667 184 adhérents. Il s’agit des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales, les militaires et les députés d’une part. D’autre part, des travailleurs au sens du code du travail ; les titulaires de pensions des secteurs public et privé, les titulaires de pensions parlementaires et les titulaires de pensions militaires ; les employeurs des secteurs public et privé.
Pour satisfaire ses nombreux adhérents, la Canam a signé des conventions avec 1 858 structures prestataires de santé, notamment les hôpitaux, les centres de santé et les pharmacies. La direction générale de la Canam a également mis en place 110 espaces Amo dont 77 à Bamako et 33 dans les régions.
Par contre, au niveau du Régime d’assistance médicale (RAMED), à la date de fin décembre 2018, le nombre total des bénéficiaires est de 519 584 indigents pris en charge gratuitement dans les établissements publics de santé.