Quelque soit ce qui se dit aujourd’hui de la gestion d’Amadou Toumani Touré exilé à Dakar suite aux évènements qu’on sait, certains hommes lui sont restés fidèles. Le mérite d’Amadou Koïta, président du Parti Socialiste Yeleen-Kura, c’est de l’avoir extériorisé. C’était à l’occasion du lancement de son parti, à la maison des Ainés, samedi 25 mai.
Des cendres du PDES, vient de naître un nouveau parti dénommé, Parti Socialiste Yeleen Kura (PS Yeleen-Kura). Avec à sa tête, le jeune Amadou Koïta qui n’est pas un inconnu de la scène politique. Pour la simple raison qu’il était membre du bureau politique du PDES, (parti des héritiers d’Amadou Toumani Touré). Ensuite une grande association, l’UMAM fut creéé et dirigée par Amadou Koïta pour soutenir Jeanmille Bittar qui était en délicatesse avec Ahmed Diane Séméga.
La collaboration entre Koïta et Bittar n’a duré que le temps de vie d’une fleur. Lors d’une conférence à la Maison de la Presse, M. Koïta justifiait son départ de l’UMAM par le fait que Bittar n’a pas accepté la proposition de ses militants. C’est de renoncer à se présenter à l’élection présidentielle et de soutenir un autre candidat.
Aujourd’hui, il prend son destin politique en main et décide de faire cavalier seul (avec ses fidèles) en marge du PDES et de l’UMAM. Le jeune Koïta, porte parole du regroupement du FDR est lui aussi devenu finalement président d’un parti politique.
Dans la salle de conférence pleine à craquer, Koïta a profité de son discours pour magnifier une fois de plus le bilan de son mentor Amadou Toumani Touré dont il est fier d’être un héritier. « Je vais remercier quelqu’un et je sais très bien que parmi nous ici, il y a des gens qui ne vont pas m’en vouloir. Il s’agit du président Amadou Toumani Touré. L’homme peut ne pas être aimé, mais il a tout fait pour ce pays. » Et M. Koïta de citer les grandes réalisations effectuées sous le mandat de ATT : le 3e pont, les routes, les logements sociaux etc. ATT a été l’espoir de beaucoup de maliens. Dira-t-il.
Boubacar Yalkoué
Source: La Nouvelle Patrie