La semaine dernière une vive polémique avait regagné la famille des musulmans du Mali. A l’origine, le renouvellement du bureau du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) et les élections de 2013. Une agitation qui n’en valait pas la peine. Les leaders musulmans ont toujours su surmonter leur différend sans l’implication d’autres personnes car, dit-on, le linge sale se lave en famille. Et c’est à cette tâche que le président du HCIM, Mahmoud Dicko, s’attèle.
C’était au cours d’une rencontre d’échanges au CICB que le président du HCIM, Mahmoud Dicko, a assuré les Maliens qu’il n’y a pas de problèmes au sein de sa famille. Il a d’abord tenu à faire savoir que le Haut conseil islamique du Mali est bel et bien impliqué dans l’organisation de l’élection.
Ce qui lui impose de s’impliquer pour sa réussite, tout en observant une stricte neutralité. Il a précisé que le HCIM en tant que structure n’est pas là pour donner des consignes de vote et qu’il ne le fera pas.
Ce, dans la mesure où les musulmans sont suffisamment responsables pour savoir pour qui voter. Il a fait savoir que le relèvement du taux de participation et la transparence sont aussi des défis pour le bon citoyen qui est aussi un bon religieux.
Ensuite, le président Dicko a donné l’assurance que le congrès du HCI se tiendra dès que les conditions le permettront. Il a d’ailleurs rappelé que c’est à la demande des familles fondatrices, craignant des risques de dérapage, qu’un report a été observé.
« Le congrès se tiendra. Nous n’allons pas nous dérober… Il n’y aura pas de bagarre entre les musulmans. Il n’y a pas de problème, ce sont juste des mouvements d’humeur… », a tempéré l’imam Dicko.
Ce sont des maux qui ont été sources de contradictions entre la famille des musulmans la semaine dernière, que son président a tenu à clarifier. Il revient aux associations religieuses de faire preuve d’abnégation et de retenue pour ne pas ouvrir un autre front dans le pays qui continue de tousser des séquelles de la rébellion.
Mais il faut également préciser que c’est le « Mouvement Sabati 2012″ qui, dans ses activités de sensibilisation à l’intérieur du pays pour un meilleur taux de participation aux élections, a été confondu au HCIM par certains qui ont conclu que les responsables de l’institution islamique étaient en train de donner des consignes de vote. Ce qui était loin d’être le cas, à en croire nos sources.
Ben Dao
Source: L’Indicateur du Renouveau