« C’est très dur… j’ai perdu des camarades, des êtres qui m’étaient très chers, et avec lesquels j’ai partagé une bonne partie de ma carrière politique. On était ensemble dans la jeunesse mouvement citoyen, on se battait pour un idéal, on se battait pour le Mali, n se battait pour la promotion de la jeunesse malienne.
Le 23 septembre 2006, ils sont tombés de retour de Gao, où ils étaient allés témoignés de leur présence aux côtés du président de la république, Amadou Toumani Touré, lors de la célébration du 46ème anniversaire de l’Indépendance du Mali, et à l’inauguration du Pont de Wabaria. Et depuis cette date, nous avons décidé de venir chaque 23 septembre nous incliner devant les tombeaux de nos camarades disparus pour prier Dieu afin qu’il les accepte dans son Paradis… Et dire qu’ils ne sont pas morts pour rien. Ils sont morts pour une cause juste, ils sont morts pour le Mali. Leur combat n’est pas vain, nous continuerons à tenir le flambeau de la lutte pour laquelle ils sont tombés.
Comme vous pouvez le constater, c’est l’émotion ! L’émotion dans la douleur, mais dans la dignité. Tout homme est mortel, mais l’occasion est donnée à ceux qui ont su inspirer leur combat pour les autres, qui ont su inspirer leur combat pour l’humanité de demeurer immortels. Nos camarades ne se sont pas battus pour eux-mêmes. Ils se sont battus pour la jeunesse malienne, pour le Mali, pour l’humanité…
Encore une fois, c’est dur pour moi, chaque 23 septembre c’est comme si c’était hier. Nous prions le Bon Dieu pour que le Paradis soit leur dernière demeure. Aussi prions-nous Dieu que la Paix, la concorde et la solidarité reviennent au Mali. Le Mali au, parce que c’est pour le Mali qu’ils sont morts… »