Le Mali veut, d’ici à 2030, atteindre 87% de taux d’accès à l’électricité en milieu rural grâce au développement des énergies renouvelables. Ce taux tourne actuellement autour de 42%. Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau l’a annoncé jeudi dernier. Lamine Seydou Traoré intervenait à la clôture des travaux de la 37è session ordinaire de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (Amader).
Axée essentiellement sur la redynamisation de l’électrification rurale, la session a fait le point sur l’état d’exécution des recommandations de la séance précédente et formuler des recommandations. Les administrateurs ont examiné le rapport d’activités 2021 à mi-parcours.
L’objectif de l’Amader est de faire de l’électrification rurale un vecteur de développement, en apportant aux localités qu’elle dessert «de l’énergie durable, propre et à moindre coût», a déclaré son président directeur général, rappelant que sa structure a électrifié 300 localités, toutes technologies confondues, au cours de la période d’évaluation.
Sans en préciser ni le montant, ni les sources de financement. Dans les dix années à venir, a prédit Amadou Sidibé, elle entend électrifier 8.000 localités. Cela requiert, selon lui, un immense investissement. Pour y arriver, l’Agence compte mettre en place des plans d’action, a-t-il ajouté.
Selon le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, leur présence à cette cérémonie témoigne de l’engagement des plus hautes autorités de la Transition à mettre tout en œuvre pour parvenir à l’éradication de la fracture énergétique qui existe dans notre pays.
Pour Lamine Seydou Traoré, il est inadmissible que l’électricité coûte plus cher «dans nos communes rurales qu’à Bamako». Pour que tout le monde y ait accès à Bamako, dans les régions et autres localités, il est nécessaire d’arriver à transformer le plan d’affaires de l’Amader de façon à ce que l’électricité puisse aller partout à moindre frais. Pour cela, «nous avons besoin de mettre en avant les énergies renouvelables», a-t-il expliqué.
Pour atteindre les objectifs fixés, il a été proposé de faire un audit technique des installations réalisées dans le cadre du projet Système hydride pour l’électrification rurale (Sher). Au ministère en charge de l’Énergie, il a été suggéré de doter l’Amader de moyens financiers nécessaires sur le budget de l’État pour le développement de l’électrification rurale.
L’uniformisation des taxes des tarifs d’électricité entre le milieu rural et urbain, et le plaidoyer auprès du ministère des Finances pour la mise en place du fonds gaz butane, font également partie des recommandations.
Le ministre Lamine Seydou Traoré a assuré les responsables de l’Amader de l’accompagnement sans faille des autorités de la Transition pour faire de l’électrification rurale un outil de développement social apte à ramener la paix dans notre société. Il les a félicité pour le travail abattu.
Baya TRAORÉ
Source : L’ESSOR