C’était comme si dès 1992, les deux (02) hommes avaient passé un deal. Le militaire ATT faisant le civil. «Alpha» prendre le pouvoir à l’issue de la transition, à charge pour ce dernier de lui remettre dix (10) ans plus tard. Amadou Toumani Touré (ATT) a passé dix (10) ans à faire le facilitateur pour tenter de régler divers conflits en Afrique, et a acquis une image d’homme qui met les mains dans l’humanitaire, en s’étant engagé très tôt dans un vaste programme de lutte contre la maladie du ver de Guinée Conakry, avec la Fondation Carter.
Sans aucun parti politique, tout juste une association de soutien, dénommée le Mouvement Citoyen, il va affronter une kyrielle de vieux briscards de la politique, et non des moindres.Au total vingt-quatre (24) candidats en lice pour cette présidentielle inédite, où l’on retrouvait un ancien chef d’État, ATT. C’est retour sur scène que le général fera ou une reprise de son fauteuil par le vote. Selon Omar Bongo (paix à son âme), on n’organise pas des élections pour les perdre. «Que Dieu sauve le Mali», disait Amadou Toumani Touré à la fin de la Conférence nationale en août 1991.
L’Inter de Bamako