Faire connaître le programme de l’Alliance pour les écosystèmes au Mali et démontrer que sa composante principale, la Régénération naturelle assistée (Rna), est la réponse appropriée à la dégradation croissante et continue des ressources naturelles renouvelables que connaît le pays. Tel est l’objectif d’un point de presse organisé par l’Alliance pour les écosystèmes et ses Ong partenaires. C’était le jeudi 20 novembre 2014 à l’Association malienne pour la conservation de la faune et de l’environnement, sise à Torokorobougou.
Le programme Ecosystèmes-Alliance est un partenariat entre le Comité national de l’Uicn (Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources) Pays-Bas, Both Ends et Wetlands International. C’est un programme de cinq ans dans lequel les trois organisations et leurs réseaux partenaires travaillent conjointement à l’utilisation durable, la conservation et la restauration des écosystèmes dans 16 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. En Afrique, les pays concernés sont le Mali, le Burkina, le Sénégal, le Bénin et le Ghana.
L’objectif global de l’Alliance pour les écosystèmes est d’améliorer les moyens de subsistance des pauvres et créer une économie inclusive, par une gestion participative et responsable des écosystèmes. Le programme intervient sur trois principaux thèmes : les écosystèmes et les moyens de subsistance ; l’écologisation de l’économie au niveau local, national et mondial, dans le Nord et le Sud et les moyens de subsistance ; le changement climatique et les écosystèmes.
Le consortium «Uicn-Pays Bas, Both Ends et Wetlands International et son réseau de partenaires au Mali sont l’Ong Amprode Sahel, Amcfe, Donko, Hds, Sahel Eco. Le programme est financé au Mali par le consortium bénéficiant du ministère néerlandais des Affaires étrangères, d’un coût de 500 millions de Fcfa.
Selon le coordinateur du programme pays, Abdoulaye Diallo, démarré en 2012 au Mali, le programme de l’Alliance pour les écosystèmes-Mali a enregistré des avancées significatives en 2014 en termes de résultats atteints et d’impacts sur l’environnement et les populations.
À l’en croire, 10.146 ménages adoptent la restauration des écosystèmes incluant les pratiques de Rna et l’utilisation durable des ressources naturelles ; 22.528 ha de terres agricoles recouvrent leurs productivités et leurs fonctions écologiques grâce à la Rna ; 5.273 ha de terres agricoles restaurées grâce à la réalisation de cordons pierreux et de diguettes en pierres ; 2.265 ha de mise en défens réalisées ; 1.430 ha de bourgoutières dégradées restaurées dans le Delta, le lac Magui et la mare de Doro et 92 ha de forêts dégradées restaurées par reboisement au niveau des sites Amprode/Sahel et Amcfe.
En termes d’impacts majeurs, le conférencier a cité l’augmentation de la résilience de plus de 10.000 ménages face au changement climatique ; l’abandon de certaines mauvaises pratiques agricoles lors de la préparation des champs (brûlages des branches et souches d’arbre coupées, dessouchage…) et l’amélioration de l’alimentation du bétail domestique des ménages dans tous les sites du programme, grâce à l’élagage des arbres.
À propos des contraintes, le coordinateur du programme pays, Abdoulaye Diallo, a indiqué qu’elles sont liées à la coupe frauduleuse, à l’absence d’un dispositif de suivi et de règles de gestion rationnelle et d’une réglementation forestière prenant en compte le statut de l’arbre régénéré dans les champs.
Il faut noter que le point de presse a été animé par le coordinateur du programme pays de l’Alliance pour les écosystèmes, Abdoulaye Diallo, accompagné par les représentants des 5 Ong partenaires.
Diango COULIBALY
Source: Le Reporter