Ce choix d’Angela Merkel devrait être entériné ce lundi 26 février au Congrès de la CDU. La ministre-présidente de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer, doit devenir officiellement la numéro deux de la formation de centre-droit allemand. Proche de la chancelière cette diplômée de sciences politiques va devoir batailler pour se faire un nom.
Sens du compromis affiché et désintérêt prononcé pour l’apparence, Annegret Kramp-Karrenbauer dite « AKK » a déjà récolté deux surnoms : « la mini Merkel » et « Merkel 2.0 » pour son aisance médiatique.
Quand le journal Der Spiegel lui demande : « La relation entre un chef de parti et son secrétaire général doit-elle s’apparenter à de la natation synchronisée ? », AKK sait se faire sèche en répondant : « S’il y a un type de sport dont je me sens étrangère, c’est bien la natation synchronisée ».
Peu connue sur la scène nationale, AKK a émergé après sa large victoire surprise dans la Sarre il y a un an. Cette diplômée de sciences politiques met son parcours en avant pour mieux se démarquer de la chancelière.
Mère de trois enfants, catholique de l’Ouest et conservatrice jusqu’au bout des ongles, elle est une adversaire résolue du mariage pour tous, de l’avortement ou du double passeport. Elle en revanche d’accord avec la politique des réfugiés d’Angela Merkel mais avec expulsion manu militari des migrants en situation irrégulière.
Des positions qui collent aux attentes de l’aile droite du parti. Cette nomination est une forme de réponse à ceux qui veulent des changements et c’est peut-être aussi un choix doublement tactique, selon la presse allemande. Nommer une potentielle dauphine serait ainsi pour Angela Merkel, une façon de l’exposer et l’user pendant qu’elle garde le pouvoir.
RFI
