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Alimentation en eau potable de Bamako: le pas de géant du ministre Frankaly

«Les travaux, une fois terminés, permettront de doter la ville de Bamako et environs de 288 millions de litres d’eau potable par jour ; 1 400 km de réseau ; 1 208 bornes fontaines ; près de 90 000 branchements sociaux, bref ! On assistera au doublement de la capacité actuelle de desserte en eau potable ; une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la capitale et environs aura accès à l’eau potable. Ainsi le taux d’accès à l’eau potable de la capitale malienne sera boosté à 95% contre 65% actuellement». Ce sont là, les prévisions faites par le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly KEITA, qui a procédé, samedi dernier, au lancement des travaux (pose de la 1ère pierre) de construction de la station de production d’eau potable à Kabala pour l’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, à partir de Kabala, situé à 12 km de Bamako.

Mamadou Frankaly KEITA ministre Energie eau travaux  chantiers

Initialement prévu pour le vendredi dans l’après-midi, l’évènement tant attendu, en raison de la très forte pluie, a finalement eu lieu, samedi dernier dans l’après-midi, à Kabala.
La cérémonie de lancement, pleine en couleurs et riche en animation, était présidée par le ministre de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly KEITA, en présence de plusieurs ministres, à savoir Mamadou Hachim KOUMARE, de l’Equipement, des transports et du désenclavement; Marie Madeleine TOGO, de la Santé ; Assétou SAMAKE MIGAN de la Recherche scientifique ; Nango DEMEBELE, de l’Elevage et de la pêche ; Sambel Bana DIALLO, de l’Aménagement du territoire ; Mohamed Aly BATHILY, du Domaine et des affaires foncières ; Housseiny Amion GUINDO des Sports.
On y notait aussi la présence de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles HUBERSON, représentant l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI), principaux bailleurs de fonds du projet ; du PCA de la SOMAPEP, Nacouma KEITA ; du maire de la commune de Kalaban-coro, Issa Boubacar BALLO; des directeurs et responsables des services et organisations des secteurs eau et électricité ; ainsi que des notabilités traditionnelles et religieuses de Kabala et envions.

Raisons et début de la pénurie d’eau potable à Bamako
Pour le ministre Mamadou Frankaly KEITA, très heureux, le présent évènement est le témoignage éloquent de l’engagement des partenaires techniques et financiers aux côtés du Président IBK à trouver des solutions pérennes au problème d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, en particulier, et du Mali, en général.
Aussi, a-t-il soutenu, depuis plusieurs années, la ville de Bamako est confrontée à une situation quasi-permanente de déficit de production d’eau potable pour satisfaire les besoins croissants des populations.
Par ailleurs, rappelle le ministre, la seule véritable station actuelle de production d’eau potable située à Djicoroni-Para, en rive gauche du fleuve Niger, a été construite en 1956, pour une population d’une toute autre dimension. Nonobstant, les extensions subséquentes, cette station ne peut plus répondre à la demande croissante en eau potable de la ville de Bamako, en proie à une urbanisation galopante, a-t-il souligné.
En effet, rapporte le ministre, selon les chiffres officiels, la ville de Bamako comptait en 1960 à peine 100 000 âmes. De nos jours, cette population urbaine avoisine les 2 500 000 habitants. Une situation, à son humble avis, qui accentue les besoins en eau potable en créant un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Cette forte croissance démographique, note le ministre Frankaly, engendre un déficit structurel d’eau potable depuis 2002 affectant tous les quartiers de la capitale surtout les populations des quartiers situés en rive droite du fleuve Niger.
«Sur une demande potentielle de 350 000 m3 d’eau par jour, l’offre n’est que de 200 000 m3 par jour, soit un déficit de 150 000 m3 par jour», révèle le ministre.
Pour atténuer cette pénurie d’eau potable, a-t-il fait savoir, le gouvernement du Mali a entrepris des actions d’urgence ayant consisté à installer des stations compactes de potabilisation d’eau le long du fleuve Niger, dans les quartiers suivants: Baco Djicoroni, Magnambougou, Missabougou et Kalabancoro.

La solution durable pour résorber le déficit structurel
Selon le ministre Frankaly, pour résorber le déficit structurel d’alimentation en eau de la ville de Bamako, il fallait le présent projet structurant, qui bénéficie aujourd’hui de l’accompagnement d’une dizaine de bailleurs de fonds dont les efforts consentis se sont concrétisés par une allocation financière, sous forme de don et de prêts pour plus de 170 milliards de FCFA.
Les travaux, objet de la présente cérémonie, a-t-il précisé, concernent la composante du projet financée par l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne pour un montant de 70 milliards de FCFA. Lesdits travaux sont repartis en 3 lots : Le lot 1 concerne la réalisation des ouvrages de prise, de pompage et de refoulement d’eau brute à partir du fleuve ; le lot 2 porte sur la construction de l’usine de potabilisation de l’eau brute ; le 3e lot concerne la fourniture et pose de la canalisation de refoulement d’eau traitée de diamètre 1 600 mm entre la station de traitement et les réservoirs de Baco Djicoroni.
Les travaux du lot 1 sont confiés à l’entreprise SOGEA SATOM pour un coût de plus de 12,5 milliards de FCFA et une durée de 24 mois. Les travaux du lot 2 sont confiés au groupement d’entreprises DEGREMONT-OTV-SOGEA SATOM-AL PROJECT pour un montant de 46 milliards de FCFA et une durée de 30 mois. Les travaux du lot 3 sont confiés au groupement SOGEA SATOM/DENYS pour un montant de plus de 10 milliards de FCFA et un délai d’exécution de 16 mois.
Le contrôle de l’ensemble des travaux est confié au groupement de bureau d’ingénieurs conseils cabinet MERLIN et CIRA-SA.
Tout en félicitant ces entreprises pour le choix porté sur elles, le ministre Frankaly les a exhortées à veiller scrupuleusement sur le respect des délais ainsi que sur la qualité des travaux qui leur sont confiés.
Par ailleurs, le ministre Frankaly a invité avec insistance tous les services techniques et administratifs impliqués, ainsi que les autorités locales et les populations concernées à créer les conditions favorables au bon déroulement des travaux.

Les avantages attendus de ce projet à multiple bailleurs
«Les travaux, une fois terminés, permettront de doter la ville de Bamako de 288 millions de litres d’eau potable par jour; 1 400 km de réseau ; 1 208 bornes fontaines ; près de 90 000 branchements sociaux, bref on assistera au doublement de la capacité actuelle de desserte en eau potable », a assuré le ministre Frankaly, avant d’ajouter : «Les nouvelles infrastructures permettront à une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la capitale et environs d’avoir accès à l’eau potable, boostant ainsi le taux d’accès à l’eau potable de la capitale à 95% contre 65% actuellement».
Il convient de noter: concrètement, le projet Kabala vise à améliorer significativement l’accès à l’eau potable des populations de la ville de Bamako et environs. Ainsi, outre le développement de l’accès à l’eau potable à Bamako, il vise également l’appui à la réforme de l’hydraulique urbaine au plan national.
En effet, le projet Kabala se donne un double objectif: augmenter, à l’horizon 2018, la disponibilité en eau potable pour environ 1,2 million d’habitants de notre Capitale en construisant des infrastructures d’hydraulique urbaine ; contribuer à une gestion durable et performante du service de l’eau potable dans le secteur urbain malien en renforçant les capacités des opérateurs SOMAPEP et SOMAGEP.
Déclinée en 2 phases, la durée totale du projet Kabala est de 6 ans dont 4 ans pour la phase I (2014-2018) et 2 ans pour la phase II (2018-2020).

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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