Dans la loi physique, c’est impossible d’être ici et ailleurs en même temps. De ce fait le jeune Ali Kéita du Collectif de soutien à Yaya Cissé, dénonce la procédure qui a condamné Yaya Cissé en Mauritanie. Pour lui, c’est impossible que Yaya Cissé soit au Mali en juillet 2010 avec toutes les preuves et être sur une scène de crime en même temps en Mauritanie. Impossible dans la loi de l’espace-temps, prône M. Kéita.
“Avant d’entamer ce combat, j’ai mené mes propres recherches sur le dossier. J’ai rencontré des gens et j’ai consulté des documents. Yaya Cissé a été vu au Mali plus précisément dans un restaurant. Des témoignages existent. Des parents, amis et de hautes personnalités qui ont rencontré Yaya à la date indiquée ont témoigné”, explique Ali Keita.
“Si Yaya était condamné pour complicité, je pouvais comprendre et je n’allais pas être là pour le défendre. Mais il est dit que Yaya a pris part physiquement au crime. Chose qui est impossible. Yaya ne peut en aucun cas, être au Mali et en Mauritanie au même moment”, estime le jeune du collectif de soutien à Yaya Cissé.
Plus loin, Ali Kéita avance que des preuves de l’alibi de Yaya Cissé existent. Une réquisition du procureur sur les appels téléphoniques émis par Yaya Cissé étant ici à Bamako. Des témoins vivants. La liste des passagers de la société d’aviation que Yaya a empruntée. Il lance : “Je pense que ce procès doit être rouvert et le dossier rejugé. C’est tout que nous demandons à la justice mauritanienne”.
“Le crime se serait passé le 25 juillet 2010, si j’ai bonne mémoire. Le corps de la victime découvert le lendemain, 26 juillet. C’était en 2010. Yaya rentre en Mauritanie et intervient personnellement pour que des Maliens interpellés dans le dossier soient libérés. Et il faut attendre deux ans pour que l’on sache que Yaya est le coupable. Deux ans ? Et Yaya toujours présent en Mauritanie. Sûrement, il y a anguille sous roche”, regrette Ali Kéita.
Koureichy Cissé